Les poupées de chiffon voient la vie en rose bonbon

 « Les  » belles poupées  » qui roulaient les yeux, fermaient les paupières, faisaient quelques pas à l’aide d’une clef tournée à même leurs côtes, et disaient Papa, Maman « , me paraissaient bêtes… » (M. Yourcenar)

La poupée ci-dessous cache quelque chose; c’est en fait un range-pyjama! Cela paraît simple comme  « bonjour » Mais mixant plusieurs modèles, je me suis un peu embêtée; j’ai mélangé la façon de faire de Claire (voir le blog généreux: Avec mes dix doigts, ma tête et mon coeur: http://clairecaz.canalblog.com), celle d’un livre que je décommande (trop de modèles identiques mis à différentes sauces): Karine Marquise (Didier-Carpentier, 2008 Range-pyjamas) et mes propres  idées:

« Je suis une poupée de cire
Une poupée de son
Mon coeur est gravé dans mes chansons
Poupée de cire poupée de son
Suis-je meilleur suis-je pire
Qu’une poupée de salon
Je vois la vie en rose bonbon
Poupée de cire poupée de son »(…) France Gall sur des paroles de S.Gainsbourg.

Ce que j’ai très bien réussi (avec une pelote complète!) ce sont les cheveux (mais cela ne se voit pas sur la photo)!! Le truc, enrouler autour d’un carton de la bonne dimension la pelote, nouer au milieu -comme pour un pompon) retirer le carton et appliquer le long de la raie. Quant au visage, je n’ai pas eu envie de le rater en le dessinant ou le brodant et je me suis rappelée que j’en avais dans une boite 3 ou 4 à poser à la main depuis une vingtaine d’années ………..Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, et je peux vous dire que dans le lit de la petiote, c’est très réaliste! « Autour de moi j’entends rire
Les poupées de chiffon
Celles qui dansent sur mes chansons
Poupée de cire poupée de son;
Elles se laissent séduire
Pour un oui ou pour un nom
L’amour n’est pas que dans les chansons
Poupée de cire poupée de son »(…)

ONE MORE TIME: on reprend en choeur et on y croit : « l’amour n’est pas que dans les chansons« ………………….A mercredi, les abeilles; ça ne chôme pas dans la ruche!!!

Perdu dans les bois, perdu dans le blog

Cet article s’est malencontreusement affiché le 21 mai, mais c’est aujourd’hui la publication; ne cherchez pas à comprendre, je n’y arrive pas!

Le 25 mai dernier, sur ce même blog, dans l’article titré « Ce bloc de temps pétrifié » et le 28 mai dans celui titré « Reliques bergères », je vous ai parlé de ma « veste de mémoire » une installation à mettre en place dans le Causse périgourdin (entre Sorges et Coulaures sur l’ancien terrain militaire); voilà qui est fait! Et comme la plupart d’entre vous habitent loin, petit aperçu de mon installation:

La 1° mise en place avant les « oriflammes »

Les détails ajoutés petit à petit et sur place:

Petit à petit, dans une poche, l’oiseau a fait son nid!

Les citations et textes:

L’accrochage:

En s’approchant de la clairière:

On y est, c’est LA. Comme si vous y étiez!

C’est en place tout l’été, perdu au coeur de cet endroit déserté qui fut autrefois habité et largement parcouru. Merci chères amies-ailées qui étiez du voyage au fin fond des bois. A dimanche soir !

Corbeilles textiles d’esprit provençal

Les marchés de Provence de Bécaud pour chanter mes corbeilles; aujourd’hui,  voici deux panières qui me rappellent par leurs tissus le bleu de la Méditerranée, les salons anciens,  les collines assoupies dans la poussière dorée,  les armoires fleuries de lavande, les tissus provençaux un peu passés…

Marie- Chantal est un amour qui fait appel à moi et me fait confiance   ; voilà pour elle, une 1° corbeille: bleue, bordée de noeuds et dans le fond, une fleur appliquée.

« Il y a tout au long des marchés de Provence
Qui sentent, le matin, la mer et le Midi
Des parfums de fenouil, melons et céleris
Avec dans leur milieu, quelques gosses qui dansent
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
Ai franchi des pays que je ne voyais pas
J´ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
Ce monde émerveillé qui rit et qui s´interpelle
Le matin au marché » (…)

« Voici pour cent francs du thym de la garrigue
Un peu de safran et un kilo de figues
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d´abricots?
Voici l´estragon et la belle échalote
Le joli poisson de la Marie-Charlotte
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
Ou bien quelques œillets?
Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
L´accent qui se promène et qui n´en finit pas »Vous avez dû noter comme elle s’évase? Pas toujours facile de réussir ça; je me demande si on imagine bien certaines difficultés……On voit la corbeille finie, sait-on qu’avant de parvenir à ce résultat, je dois lever des blocages, résoudre des difficultés, ça ne coule pas de source, non………..Et ça mange du temps!!!!
La 2° est  ovale………………….en voilà encore une que j’aurai aimé garder, on la dirait faite pour ma salle à manger…….Impossible de la refaire, j’ai utilisé un tissu un peu ancien, gardé en réserve et je n’en ai plus!

« Mais il y a, tout au long des marchés de Provence
Tant de filles jolies, tant de filles jolies
Qu´au milieu des fenouils, melons et céleris
J´ai bien de temps en temps quelques idées qui dansent
Voyageur de la nuit, moi qui en ribambelle
Ai croisé des regards que je ne voyais pas
J´ai hâte au point du jour de trouver sur mes pas
Ces filles du soleil qui rient et qui m´appellent
Le matin au marché »

« Voici pour cent francs du thym de la garrigue
Un peu de safran et un kilo de figues
Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d´abricots?
Voici l´estragon et la belle échalote
Le joli poisson de la Marie-Charlotte
Voulez-vous, pas vrai, un bouquet de lavande
Ou bien quelques œillets?
Et par dessus tout ça on vous donne en étrenne
L´accent qui se promène et qui n´en finit pas ».

Merci à celle qui m’a demandé ces corbeilles, merci à vous parties avec moi sur les routes poudreuses d’où l’on voit scintiller la mer………..Vive, oh oui, vive les tissus de Provence, les corbeilles qu’on garnit de son ouvrage, les paniers pour les pique-nique d’été………..amitiés ensoleillées! A vendredi!

Carnet de bal

La page des commentaires était une fenêtre béante qui donnait sur le vide; souhaitons qu’il en soit différemment ce coup-ci!!! Abracadabra!! Et merci au magicien venu réparer le problème!

« Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l’on disait que Mélusine,
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers,
Dansa. »

Aujourd’hui, voici un  livre- accordéon dont le fond a été  collé, peint et travaillé  (selon la technique décrite dans l’article  « A fresco » et inspirée de ce blog: http://leblogdeliberty.canalblog.com/ ) Photo 1: la couverture est un tissu imprimé d’après Mary Cicely Baker, photo altérée (grattée au papier de verre, repeinte, rebrodée)+ breloque et perles -lettres ; à droite, un bouton de fermeture qui est en fait un tissu que j’ai brodé des 2 côtés, une technique très particulière et longue. 
Photos 2 et 3: sur mes photos, on voit mal le fond. Citations au stylo textile, timbre, robe de satin, soie, coton glacé et taffetas, pétales, coeur, rubans, fleur….

Photo 4 dessous:Mêmes matériaux, plus dentelle, galon et glitter; de nouveau une photo altérée d’une de mes oeuvres précédentes:

« Mélusine,
Quand la lune à minuit répand comme à foison
Sur les gazons
Ses perles fines,
S’éveille et lentement décroise ses pieds d’or,
Et suivant que le flot anime sa cadence,
Danse encore
Et danse. » (Emile Verhaeren)

Plus tard, vous verrez ici un autre livre sur les fées, mais un livre textile et pop-up……..
C’est bien plus vite écrit que réalisé!!! Pour l’écrire, peu de mots; pour le faire, beaucoup de temps……….C‘est la loi du genre, nous créons pour partager. et c’est très bien ainsi! Les fées ont des ailes, les abeilles aussi. A vous, mes amies-ailées, merci d’avoir visité ma ruche: c’est un grand bonheur pour moi que de vous recevoir! Je ne suis pas sûre que vous mesurez à quel point vous me faites plaisir! A mercredi!

«Sur tout parfum j’aime la Rose.»

« Nos vies, chaque heure et chaque jour
Sont une seule symphonie.
Une route, un jardin – et chaque fleur,
Et chaque ronce jolie. »Annonciatrices du week-end et du jardin, les roses;  j’en ai dans le jardin, mais j’en fais naître aussi, variété de crépon comme celle au-dessus pour accompagner les mots de R.L.Stevenson et orner un paquet………..Parfois, toujours en papier, mais coupée dans un livre ancien;

Parfois la rose a tout d’une pivoine et tout du papier crêpon (on peut trouver une façon d’en  faire dans l’atelier douceur, mais ma technique est un peu différente; d’ailleurs souvent elles sont montées sur tige)

Inévitable et déjà posée dans ce blog, l’interrogation  si juste de Silésius:

« La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit,
N’a pour elle-même aucun soin, – ne demande pas : Suis-je regardée ? « 

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Toutes  les roses qui suivent sont en tissu, simples, différentes, « vintage, » en velours, en drap ancien; les 4 tutos sont  sur les 2 blogs qui suivent et que je vous recommande, je les aime beaucoup!  Just Lilla: http://justlilla.blogspot.fr/, et Katie Rose cottage: http://www.katiesrosecottageblog.com/Ils fourmillent d’idées! D’abord 3  roses cousues-froncées très simplement dans deux triangles de tissu (un modèle original   venu de la Haute -Couture française-Dior- mais trouvé sur un des deux blogs américains cités!)c’est un modèle incroyable tant il est différent de tout ce qu’on peut voir sur le sujet; je vous recommande l’essai!

« Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l’âme a des gaietés d’eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l’esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant. »(Albert Samain)

Les deux roses qui suivent sont en velours, mais réalisées selon des tutos différents. On pourrait les imaginer autour du cou sur un ruban, je les porte parfois dans un chignon ou au creux d’une natte :

Enfin, la dernière, cousue dans un drap ancien, vous l’avez vue et  la verrez partout chez moi, je la pose surtout sur mes sacs-besaces coupés dans des chemises de nuit de grand-mère…On pourrait la prendre pour un camélia……………..

«J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir […]
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.»

Au fond, je ne sais si les roses  attirent autant les abeilles que les autres fleurs…………A vous de me le dire; pour ma part, je vous remercie de vos visites ailées et gourmandes! Vous lire me cause tant de plaisir! (dernière minute: Le titre -vous l’aurez reconnu- est emprunté à Ronsard)

A dimanche!