Broderie et patch: des A, encore des A, toujours des A….

 article 3/4, suite

Pour les nouvelles arrivées, cet article est le 3° d’une série de 4 qui montre des blocs que j’ai appliqués il y a une vingtaine d’années, puis abandonnés avant de les rebroder et les assembler.

Je le sais, mes broderies restent modestes, mais si vous habitez Beauvais ( ce qui n’est pas mon cas!) vous pouvez admirer des broderies paraît-il magnifiques (musée départemental de l’Oise)Elles sont de Marie Monnier; il n’est pas courant qu’un grand écrivain comme Paul Valéry parle de broderies; et pourtant ! Les lignes qui suivent sont de lui !

La photo au-dessus est un détail du A central (médaillon montré dans le dernier article)

« Considérez ces panneaux merveilleusement colorés. Leur éclat les apparente aux plus merveilleuses productions de la vie, aux elytres, aux plumes d’oiseau, aux coquillages, aux pétales. Nulle peinture ne peut atteindre à ces forces ni à ces délicatesses que les brins de soie savamment associés font paraître. Le point ajouté au point compose insidieusement une substance somptueuse. Même la chair est imitée à ravir et le modelé d’une épaule ou d’un sein est le fruit délicieux de je ne sais quels artifices d’une aiguille(…) »
(La feuille de gingko ci- dessus est au passé empiétant)

« (…)La brodeuse a choisi ses prétextes dans quelques poèmes.
Elle n’a plaint ni la peine ni la durée. Ces belles pages tissues d’or et de soie ont consumé plusieurs années. Il y a du sacrifice et du paradoxe sous cette oeuvre de grâce et de magnificence où l’opiniâtreté de l’insecte et l’ambition fixe du mystique se combinent dans l’oubli de soi-même et de tout ce qui n’est pas ce que l’on veut. »
Il fallait bien que le dernier mot en A brodé, soit AMOUR:Vous me direz: la photo est floue, mais c’est qu’il est difficile de définir l’amour….Je ne sais que le broder, pas en parler…et je finirai cet article par une fleur tissée entourée de points indien (indian edge stitching)Cette fleur si peu réaliste est née de mes mains qui réalisent ce que dicte mon coeur, elle s’envole vers d’autres mains, selon le conseil de Léon Daudet: « Cultive ton enthousiasme comme une plante merveilleuse. » Je léguerai au moins ce témoignage d’amour à une petite fille; si vous le voulez bien, je vous montrerai le tout assemblé dans le dernier article de la série!  Si les abeilles apprécient les fleurs, je suis presque certaine de vous revoir butiner dans mon jardin….A mercredi donc!

 
 
 
 
 
 

 


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