L’art de la présentation

On dit que la musique adoucit les moeurs; le chocolat vous montre lui, le bon côté des choses, ce que traduit ainsi la Marquise de Sévigné:

« Prenez du chocolat afin que les plus méchantes compagnies vous paraissent bonnes »!

Le chocolat, les petits-fours, j’en fais; parfois, ils ne se mangent pas:

Vous en avez déjà vus brodés ou crochetés sur mon blog (ci -dessus aussi). Et aussi ceux que je fourre à la ganache, au  pralin, etc………….En dessous: La soucoupe à droite est en tissu, le macaron au crochet (tout fait-maison!):

Attention: rien à voir avec le blog incroyable des gâteaux en fête:  http://gateauenfetedelilou25.over-blog.com/ mais c’est bon, bon,……et long à faire.

Autre trouvaille: les bucconetti d’Isa (http://cahierjosephine.canalblog.com/), un vrai régal à base de poudre d’amandes qu’elle m’a offert un jour et aussi la recette venue de Sardaigne; en son honneur, je les ai enveloppés du drapeau italien!

On les enveloppe et on les mange aussitôt, inutile de les envelopper à mon avis….Et c’est pareil pour tout, sauf quand on offre; voilà, dessous, les plaquettes de chocolat que je fais (un pur régal sans produit chimique, sucre et graisses ajoutés!) Je me sers des très bons livres d’Anne Deblois (http://www.chocolanne.com/) Pour les offrir: papier doré, napperon de dentelle et étui réversible. Place aux images:

L’EAU A LA BOUCHE:

Coudre des étuis réversibles, c’est autant de plaisir que de faire le chocolat, mais il faut bien se laver les doigts qui ont raclé la casserole avant! 

Allez, je vous offre le plaisir d’un thé avec du Chocolat! Et une rose satinée (j’avais les mains propres pour la coudre et la façonner!) Les abeilles ont le bec sucré dirait-on. …….Reviendrez-vous faire votre miel dans ma ruche, gourmandes que vous êtes? A vendredi!

« Les oiseaux il les aime trop »………..

Ce n’est pas que les oiseaux, je « les aime trop », mais il me restait du tissu ancien avec des carrés d’oiseaux; vous avez vu mes cartes brodées récemment (article: un oiseau chante pour vous), dans le même esprit, j’en ai brodé d’autres; il faut bien répondre aux amies, envoyer des cartes……….Je ne vais pas répéter tout ce que j’écrivais alors à ce sujet (je vous y renvoie purement et simplement!), mais entrecouper mon passage du célèbre  poème de Prévert; Où se niche l’absurde…Et où mène l’amour des oiseeaux…………….si vous ne connaissez  pas cette histoire lisez-la…….

« Des oiseaux par milliers volent vers les feux
Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
Par milliers aveuglés par milliers assommés
Par milliers ils meurent.(…)

Le gardien ne peut supporter des choses pareilles
Les oiseaux il les aime trop
Alors il dit tant pis je m’en fous
Et il éteint tout

Au loin un cargo fait naufrage
Un cargo venant des îles
Un cargo chargé d’oiseaux
Des milliers d’oiseaux des îles
Des milliers d’oiseaux noyés. »

Trop bête, hein!!!!

Tissu : Une fée dans l’atelier http://www.unefeedanslatelier.fr/. Branche en feutrine pour la 1°,  fond personnel en monotype sur la 3° avec crayonnage au feutre, citation de Khalil Gibran et plumes sur la 4°:

 » si tu chantes la beauté du monde, même dans la solitude du désert, tu trouveras  une oreille attentive »

Les abeilles n’ont pas d’oreille, mais le coeur largement ouvert, je suis sûre qu’elles auront capté mon chant amical…………A mercredi, les jolies -ailées!

D’apparence simple………….

Et encore un napperon réutilisé!

Quand je suis en voiture, près de chez moi, je n’ai pas l’impression que la route monte; quand je suis en vélo, je vois bien qu’il faut changer de vitesse, que la côte est longue et que je m’arc-boute sur les pédales……………..Il en est de même avec mon « vanity », il va vous paraître simple, mais que de fois ai- je défait, refait, coupé, déplacé…….!

« L’important dans la vie, ce  n’est point le triomphe, mais le combat »  écrivait Pierre de Coubertin, re-créateur (après les grecs!) des Jeux Olympiques. Je ne sais pas si c’est bien fait ou pas, mais je suis contente d ‘en être venue à bout, ouf, ouf!

Pour une fois, me direz -vous, j’avais pris un patron (Colette pour l’atelier de Patricia Martin http://latelier16.canalblog.com/! Ben oui, mais je n’ai pas bien vu les différences de taille proposées, ai confondu le patron et les pièces à couper, ai cousu la poignée dans le mauvais sens…Bref, je me suis emmélée les pédales (de machine à coudre!) Trop nulle!!!

N’empêche: la nomade que je suis pourra emporter le flacon de shampoing, le démélant, la crême; la hauteur est parfaite. Et, vous avez vu? J’ai cousu sur le dessus un napperon au crochet chiné sur une brocante pour 50 ctmes d’euro; 100% récup’! Il est tout simple, neigeux sur le lin : 

« Aux enfants, on apprenait jadis que Dieu est dans le ciel.

Mais qui leur apprendra que le ciel est sur terre,

partout étincelant dans les choses simples ? » (Bobin)

Zut,  j’ai oublié de vous parler de sa doublure, un tissu lui aussi chiné:  des fleurs de coton, regardez-le (sous le « vanity ») :

Quand c’est fini, on est contente, même si ce serait plus rapide de l’acheter tout fait et « made in China », mais serait- il aussi solide? Serait -il le mien? Serait- il orné d’un beau napperon laiteux? Non! Voilà la réponse au pourquoi du « fait-main », (que certaines appellent le « DIY » et ma foi, j’ai bien utilisé le mot « vanity »! )…………..

Sur la photo ci-dessus, une mini-machine à coudre pour enfants de ma collection perso, je vous en reparlerai (j’en ai une quarantaine!).

A vendredi (ou dimanche), mes amies si gentilles qui me pardonnez tant de choses! Ne vous laissez pas couper les ailes, et, comme moi, continuez de chercher VOTRE chemin…**Celui de la ruche lui,  n’est pas difficile à trouver!

** »Avance sur TA route, car elle n’existe que par TA marche » (Saint-Augustin)

Pour les loulous tout choux

HOU ! HOU !Pour les loulous  tout doux, pour les nounous, pour les joujoux, pour les doudous, voilà un sac polochon, cadeau de naissance; et pour ces mots en « ou », le poème célèbre de Robert Desnos!

Patron  perso, car…………..vous verrez la surprise plus loin; je voulais faire un sac à bouts ronds, un sac polochon, dans un tissu très « vintage » (!) chiné dans une brocante, avec…………..Vous verrez la surprise plus loin, ah mais, on ne brûlera pas les étapes!!!

« Ce sont les mères des hiboux

Qui désiraient chercher les poux

De leurs enfants, leurs petits choux,

En les tenant sur les genoux.

Leurs yeux d’or valent des bijoux,

Leur bec est dur comme cailloux,

Ils sont doux comme des joujoux,

Mais aux hiboux point de genoux !

Profitez-en pour admirer le carrelage très patch et très 1920 de mon entrée:

Poche intérieure bien sûr, pour la têtine, ou les clefs de sa « môman »:

« (…)Votre histoire se passait où ?

Chez les Zoulous ? Les Andalous ?

Ou dans la cabane bambou ?

A Moscou ? Ou à Tombouctou ?

En Anjou ou dans le Poitou ?

Au Pérou ou chez les Mandchous ?

Hou ! Hou !

Pas du tout, c’était chez les fous! »

Ah, au fait, pourquoi  voulais -je faire un sac  à bouts ronds ou polochons? Parce que j’avais trouvé un napperon tout mignon, brodé à la main, ancien, superbe, en bon état……C’est-y pas d’la récup’, ma p’tite dame? Bonne idée d’utilisation, non?

Voilà donc le résultat: bébé peut partir en voyage ou en balade, l’artis-Anne est nomade, elle sait ce qui est nécessaire lorsqu’on part, bout’d’chou ou pas!

Pour fiir, un dernier mot en » OU » ? BISOUS!

A mercredi, mes choux!

..de vastes clairières de paix…………

Enfin, revoilà une corbeille!

« C’est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble »

Plus de cinq siècles après Montaigne (du Périgord comme moi!) je vais tenter d’écrire maintenant ce que j’ai fait; ce n’était pas rien, il fallait se lancer, avec  plusieurs innovations en vue: une déco « pendouillante » et des « found objects » qui n’étaient pas des objets trouvés, mais mon bric -à -brac : boutons, perles, pièces…. et aussi un panier qui puisse contenir le double grâce à son dessus de toile qui  permet de mettre à l’abri son contenu.

Le tissu  vient du village de Chotta Udaïpur, un de mes plus merveilleux souvenirs du Gujarat (Inde), une bourgade tout au bout de l’état qui, le jour du marché, est immense, peuplée, hyper-active; les femmes ne s’y habillent pas en sari, mais avec une sorte de drapé en » tye and dye », sur du voile de coton très fin; je n’ai utilisé que lui sauf pour le dessus cousu à la corbeille. J’ai réalisé cette corbeille en vue d’une exposition, mais elle est disponible, je peux la refaire identique ou avec  variante.

 Je suis mal organisée, un peu débordée, et toutes mes créations ne paraissent pas sur le blog et le site (qui n’a plus beaucoup de mémoire disponible). Parfois, j’oublie aussi de photographier certaines de mes créations; bref, tout ne paraît pas ici; en revanche, j’écoute toutes les personnes intéressées et essaie de les satisfaire.

« La seule chose promise d’avance à l’échec, c’est celle que l’on ne tente pas.« ( Paul Emile Victor)

 Aussi ai-je tenté; cela me réussit presque toujours. Et me rend heureuse, je n’aime pas les chemins trop balisés. Que risque-t-on, au fond ?

Quand je crée, je suis exaltée, euphorique, puis paisible (même si je sais que je garderai bien peu de ces créations); je pense à ces mots d’ Etty Hillesum:

« Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres »

« Pour toute action : quoi, pourquoi et comment ? » (Swami Prajnanpad) Pour la technique et le comment, j’enroule, j’enroule, et je pique. Pourquoi? Pour une exposition et surtout pour changer, oser. Quoi? J’en referai sur ce modèle, surtout si vous me le demandez (passez commande en me contactant!) mais, déjà, j’avais envie de partager ce bonheur créatif avec mes amies.

 A dimanche soir, ou lundi!