chocolat et bleu lagon

Comme GUILLEVIC, aspirer à des  joies simples, s’autoriser le bonheur:

« Il fait beau. Il y a dans l’air de ce matin Comme une liberté.

 On n’est pas obligé d’être heureux mais on peut. »

Aujourd’hui, rien de commun entre ces deux créations sauf que j’aime l’association de ces deux couleurs; la couture, la broderie, c’est comme la peinture: de la technique, de l’inspiration, mais aussi de la couleur:

« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. » (Christian Bobin dont j’ai déjà dit comme j’aime l’oeuvre!)

couleur chocolat:  un mobile pour celle qui me surprend à chacun de ses articles, à chacune de ses créations sucrées et alléchantes:http://gateauenfetedelilou25.over-blog.com/

Des perles pour lester, un flot de rubans, et deux ou trois chocolats travaillés par la reine de la FIMO, j’ai nommé Flo : http://thyflo.canalblog.com/ On applaudit SVP, et on visite ces deux reines gourmandes!

Couleur bleu lagon:

On poursuit avec un sac demi-lune réversible (j’adore les faire, et le prochain aura un empiécement brodé indien!), notez bien son pompon perlé; il est faisable à la demande dans les coloris de votre choix

En voilà-t-il pas du ciel bleu pour éclairer l’automne qui avance à grands pas?

« L’été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n’est jamais bleu comme il l’est sur les blés « 

 

Bobin évoquait la lumière, Aragon le ciel bleu, tout est espace , ivresse aérienne; les abeilles comme les anges ont des ailes, envolez-vous, ne m’oubliez pas, j’ai besoin de votre regard pour me faire une toute petite place au soleil.

A vendredi !

L’un ou l’autre….?

D’habitude, je fais des pochons en origami textile que je trouve mignons, mais comme ils me semblaient un peu petits et que je voulais en faire un plus grand pour l’offrir à Mijane (http://mijane91.canalblog.com/)dont c’était l’anniversaire, j’ai tenté le tuto  qu’on voit partout http://byseverine.over-blog.com/article-traduction-tuto-du-pochon-chinois-49505164.html effectivement plus grand.

Le voilà ouvert:

Cependant, au final, je  trouve sa forme (avec ses revers inutiles) un peu lourde; attention, si tel n’est pas votre cas, vous  avez le droit de penser différemment, et c’est réciproque!Je l’ai fait avec un tissu que j’aime et j’espère qu’il  a fait plaisir à une amie qui me gâte et semble penser bien plus aux autres qu’à elle-même; elle pourra l’emporter en voyage rempli de foulards, bijoux…ou matériel de couture et broderie! Ou le pendre à un dossier de chaises en vide-poches :

Pas mal, dites-vous?Pourtant,  je me rappelle du conseil d’Henry Thoreau

« Notre vie se perd dans des détails…Simplifiez, simplifiez, simplifiez ! »

Il est donc possible que la prochaine fois , je revienne à mon autre modèle  ci-dessous ; je le fais sans tuto, car je l’ai tellement fait que je le connais par coeur, je ne sais plus d’où il vient; ses revers ne rebiquent pas, mais emboitent les coins (et ça vous en bouche un coin!)

Sur ce, pochon qui s’en dédie! Euh, cochon qui s’en dédit!!! Mes abeilles, une fois encore, je vous remercie et vous embrasse. A mercredi dans ma ruche!!!

« comme une fleur ouverte où logent les abeilles »…

 

Pour différentes raisons, je n’ai pas trop le temps de travailler et donc de présenter  quoi que ce soit d’intéressant ou de m’occuper vraiment de mon blog ; il va donc m’arriver

de temps à autre de ne publier que 2 fois par semaine

(mercredi soir et dimanche soir ) au lieu de  3 comme c’était le cas jusqu’ici ; ne vous inquiétez pas. Le rythme est trépidant….Merci  de votre compréhension, bisous !!

 

              Enfin, Anne nous montre un peu de broderie…….

« Quoi qu’a dit ? – A dit rin.

Quoi qu’a fait ? – A fait rin.

Quoi qu’a pense ? – A pense à rin. » (Tardieu)

Le titre est emprunté à un poème d’Anna de Noailles, je le dédie à mes amies ailées.( Offrande à la nature). Je le citerai ici en guise de texte d’accompagnement, car il est inutile que je reparle de ces écrins  (qui peuvent contenir jusqu’à un quilt!) Vous en avez déjà vu sur ce blog, par exemple Un jardin qui ne connaît pas l’hiver, le 13 février dernier (http://artisanne-textile.fr/index.php/un-jardin-qui-ne-connait-pas-lhiver-2/2012/02/13). Celui-ci est en lin bouton d’or, très brodé, modèle de Nicole Boisseau (bien préférable à Mercerie d’autrefois qui s’en est inspiré); les broderies sont proches des dessins  de l’incomparable M’Stevens (http://www.talesfromtrianglewood.blogspot.fr/)

Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n’aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L’eau luisante et la terre où la vie a germé.

Un gros travail de broderie et de couture, le genre de cadeau qui  prend beaucoup de temps, mais une sorte « d’héritage », ou de transmission à une proche tellement chérie. Photos suivantes: Aux 3/4 fermé, à demi-ouvert, doublé de tissu provençal, écrin ouvert, vu de côté (voyez la hauteur!), puis fermé puis fermé:

La forêt, les étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains,
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.

Gros plan sur les 2 broderies intérieures (notez le point en rayon de miel sur l’alkékenge, les ailes des libellules)

J’ai porté vos soleils ainsi qu’une couronne
Sur mon front plein d’orgueil et de simplicité,
Mes jeux ont égalé les travaux de l’automne
Et j’ai pleuré d’amour aux bras de vos étés.

Gros plan sur les 2 broderies extréieures; Helen M’Stevens n’a pas réalisé ses monnaies du pape comme je l’ai fait, avec du voile (découpé dans un rideau) J’aime mieux mon résultat……..Mouai, c’est ma minute de modestie!! 

Je suis venue à vous sans peur et sans prudence
Vous donnant ma raison pour le bien et le mal,
Ayant pour toute joie et toute connaissance
Votre âme impétueuse aux ruses d’animal.

Ne sont-elles pas bluffantes, les monnaies du pape dont déjà, on voit les graines?

Comme une fleur ouverte où logent les abeilles
Ma vie a répandu des parfums et des chants,
Et mon cœur matineux est comme une corbeille
Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.

Anna de N.  évoque les abeilles et une corbeille……….ah, tiens il faudra bien en reparler, hein? en attendant, j’ouvre cet écrin plein d’amitiés envolées vers vous…les avez-vous attrapées?  A dimanche!!!

Le travail à la chaîne réduirait-il la nécessité de penser?

Attention: article subversif! Vous voilà prévenues!

« Notre premier progrès dans l’assemblage consista à apporter le travail à l’ouvrier, au lieu d’amener l’ouvrier au travail… Le résultat net de l’application de ces principes est de réduire pour l’ouvrier la nécessité de penser et de réduire ses mouvements au minimum.» 

Dingue, dingue! « Z’avez vu » cette citation d’Henry Ford: « réduire la nécessité de PENSER »………..Ben moi, je n’aime pas trop, pourtant  je travaille parfois en série ou à la chaîne, c’est du pareil au même; cependant, je suis obligée de penser; vous croyez vous que vous arriveriez à faire quelque chose bêtement?………..Prenons un exemple: des trousses avec la doublure qui revient devant, j’en ai fait des dizaines; mes enfants en ont encore qui datent de leur scolarité , c’est vous dire!!! (en gros  près de 20 ans…)Je devais en faire une pour une petite qui laisse traîner partout ses crayons, zou, je m’y colle!

L’enfant a une cousine. donc, je récidive:

Sur la trousse rouge, la vignette vient d’un  pantalon  d’un de mes enfants, 10 fois ou presque, récupérée, mise ailleurs……………….

Sur ce, ma propre fille voyant cette dernière trousse rouge m’en demande une qui serait double, « et puis non, pas une mais deux! » c’est à dire 4 trousses sous la forme de deux……..….Ben voyons! Que croyez-vous qu’il arrive? Bien, oui, je m’y suis attelée, et voyez le boulot!

Ah ah, me direz-vous, grandes insolentes, mais il n’y en a que deux sur la photo…………………..Que nenni!!!

Par un habile jeu de rubans, la trousse se dédouble en deux compartiments!!!!  Alors, Henry Ford est certes mort, mais il nous fait bien rigoler encore!!!! C’est du travail à la chaîne, mais il FAUT penser, môssieur!

Et c’est partout pareil; prenez par exemple, les étuis à mouchoirs, on vous en vend partout, tout plats, tout mous………Moi, je les fais juste au format, avec des pinces, donc en forme (je vous en ai déjà parlé) et je les offre quand j’offre un sac ou pour un petit (tout petit!) cadeau, mais en général pas un, mais deux, trois, quatre…..J’ai mis au point ma propre façon de faire (car oui, je pense, donc je suis!) mais je crois me rappeler que vous pouvez en trouver un approchant ici (lien déjà donné aussi :http://vick-et-pique-et-colle.over-blog.com/ )Ils sont comme des trousses, la doublure revient dessus, pour le contraste des matières, motifs, etc……..Vous en avez vu récemment (les 27 et 31 août, ce n’est pas bien vieux!) en revoilà deux autres:

Un deux trois,  à nos machines ma foi !

4,5,6 on sera bien assis !

7, 8,9 pour faire des étuis neufs

10,11,12 ils seront tout rouges !

Sur ce coup, monsieur Ford, je ne vous dis pas « au revoir »! Mes bisous, smack, smack! ce sont pour mes abeilles venues faire leur miel dans ma ruche colorée. A mercredi!

Duo rime avec bateau

Je vous ai déjà parlé de Marie-claude qui a créé un blog récemment que je vous ré-invite à visiter: http://imaingination.com/Je connais cette amie depuis longtemps, elle essaie tout avec succès, elle est vive, alerte, en ébullition. Il y a peu, elle m’a demandé deux corbeilles assorties pour servir de vide- poches sur un bateau, une blanche avec du bleu et une bleu avec un peu de blanc, ovales et à bords droits par peur du roulis….

« Comme un coursier souple et docile
Dont on laisse flotter le mors,
Toujours, vers quelque frais asile,
Tu pousses ma barque fragile
Avec l’écume de tes bords. »(…)Pas facile de les faire identiques et de façon à ce que l’une entre dans l’autre (elles s’empilent), chacune avec un petit noeud bleu ou blanc et une breloque (poisson, palmier, hippocampe) J’ai déjà parlé du problème technique soulevé par l’ovale: quand vous ajoutez dans la longueur, comme vous tournez, vous ajoutez aussi dans la largeur; donc il est impératif de bien prévoir le début  de façon à correspondre aux mesures demandées. Je me suis bien cassé la tête!

« Le Dieu qui décora le monde
De ton élément gracieux,
Afin qu’ici tout se réponde,
Fit les cieux pour briller sur l’onde,

L’onde pour réfléchir les cieux. »(………)

Comme vous le voyez sur la 2° photo, les corbeilles sont parties avec une carte assortie et un petit étui à mouchoirs  pour le bateau; je ne souhaite pas à ses passagers  de s’enrhumer, mais les mouchoirs en papier, ça sert à tout! Je signale au passage que je vois partout des étuis à mouchoirs tout plats, mais les miens ont des pinces comme les sacs et donc, l’étui est en forme, enveloppant.  Vous les faites comme n’importe quel sac avec pinces à la base; le tout est de ne pas tromper sur les mesures avant coutures et après! Vous trouverez le tuto le plus approchant  de ce que je fais sur http://vick-et-pique-et-colle.over-blog.com/ Il me semble qu’en regardant bien en bas à gauche, vous verrez mieux de quoi je parle:………………….Les vers sont des extraits du célèbre poème (plutôt long) des adieux à la mer de Lamartine; je vous fais les miens avec la dernière strophe:

« Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses dériver,
Chaque flot m’apporte une image;
Chaque rocher de ton rivage
Me fait souvenir ou rêver… »

A dimanche soir, si vous le voulez bien! Merci de votre visite dans la ruche qui -sans vous- n’existerait pas.