Réponse du berger

Janik (http://janikbianca.over-blog.fr/) m’a envoyé une carte-maison: Giverny.  Superbe!  et moi d’y rêver, d’en faire 6 à mon tour et  à ma façon qui n’est pas si jolie. C’est la réponse du berger à la bergère! Et toc!

J’emprunte donc l’idée à Janik, la bergère à Scott -Gustafson et le poème à Anna de Noailles; rien de moi…ou si peu!!!! mais l’idée de partager les jardins de Monet, Janik a reçu la sienne et a dû trouver avec juste raison la mienne pâle copie!!!

« Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,

Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ; »(…)

Techniques: feutrine peinte à l’éponge, fleurs textiles, piqué-libre, citations teintes au thé. 6 cartes-maison si soeurs que je n’en montre que la moitié!« Le feuillage qui boit les vapeurs de l’étang
Lassé des feux du jour s’apaise et se détend. »Les abeilles venues  butiner ces corolles sans parfum en auront peut- être bien fait leur miel…………merci de visiter ma ruche! A vendredi soir, mes jolies ailées! Et bonne fête du 15 août et à toutes les Marie!
 
 

 

De « La couleur de l’amour »

Fin juin, sur mon blog, dans un article( Le ciel à carreaux) je vous ai montré une de mes créations inspirée par une photo, un chapeau à « smocks américains » ; ce chapeau d’été bleu  allait bien (voir tout à la fin!), j’ai décidé d’en faire un autre, beige et blanc pour une autre petite fille ; ce coup-ci, au lieu des points  du 1°,  j’ai changé le type de plis pour des « nids d’abeille » ; je ne crois pas que c’était une bonne idée : c’est plus long à faire, moins élastique et moins spectaculaire, mais sans doute plus discret ……….. ? 

Vous aviez vu le ciel à carreaux, vous découvrez maintenant le bibi beige; la 2° version du petit chapeau qui tient dans une poche, revers moins large, fond moins profond……..

Une bande de tissu de   moins de 40 cms…… Et je pense aux mots de  Picasso :

« Fais tout avec rien, sinon tu ne feras rien du tout » ; un peu de Vichy, des aiguillées de fil, des smocks américains somme tout assez rapides à faire, et voilà un chapeau mignonnet comme tout, seyant et unique !

Vous me direz que sa couleur est moins pétulante que celle du 1°, il est sable ; mais je l’offre, il a donc la couleur…de l’amour (  « Dans notre existence,

comme sur la palette du peintre,

il n’y a qu’une seule couleur

qui soit capable de traduire

la signification de la vie et de l’art.

C’est la couleur de l’amour. »  (Marc Chagall)

A bientôt mes amies abeilles ; je suis heureuse que mes pas en ce jour aient croisé  les vôtres……………sans vous, la ruche ne bruit plus de vos chuchotements amicaux: elle n’existe que grâce à vous qui la faites vivre et vibrer.

PS: J’ai fait des tableaux  de pétales (à cette adresse sur mon site http://artisanne-textile.fr/index.php/creations-de-2009/figures-vegetales) mais rien à voir avec ceux de la Reine Mathilde,  un blog que j’aime; je l’ai découvert il y a un an et j’ai remonté le fleuve du temps des archives; je ne peux y laisser de messages, mais j’y suis fidèle; lisez les textes, les citations, visitez les lieux enchanteurs dont elle parle et regardez http://lescarnetsdemathilde.blogspot.fr/ Vous l’avez compris: j’aime son esprit!

PS2: au fait, j’avais promis une photo d’une petite fille avec le 1° chapeau, je ne montre jamais mes proches , et jamais les enfants, mais bon, une fois n’est pas coutume,  voilà la cerise sur le gâteau: (pardon à Mathilde dont je ne veux pas voler la vedette!) N’oubliez pas de la visiter! Vous ne le regretterez pas!

A mercredi, mes amies- ailées!!

L’âme nomade

« Gadgo je viens de loin,
Prête-moi quelques arbres
Un bout d’chemin et l’eau
Accepte que je reste.
Au moins passer l’hiver. »(…)

Janik (janikbianca.over-blog.fr/) a deux amours: deux filles; c’est pour elles qu’elle désirait deux corbeilles textiles; je la remercie du fond du coeur, car j’ai adoré les faire! J’apprécie sa confiance, sa gentillesse, ses choix, sa façon de faire et son blog que je vous conseille de découvrir.

La 1° corbeille devait avoir un couvercle, être dans les bruns, les orangés; elle est nomade, un brin berbère,  elle vient du du sable chaud et du désert de mes mains ouvertes qui soudain ont fleuri.

« De maison, j’en veux pas
Juste un p’tit bout de ciel
Sur ma tête et les miens.
C’est promis, dans trois mois
J’irai un peu plus loin. »(…)

La 2° corbeille devait avoir l’esprit gitan: pompons rouges, chapeau avec un nouveau système (il repose sur 4 perles carrées), du rouge, du blanc, du noir, l’esprit des Stes-Marie de la mer souffle et m’a emportée…Une sorte de fièvre s’est emparée de moi:

vue de dessus:

« D’ici là si Dieu veut
J’aurai fait des PANIERS
Et gagné des « lové ».
Les enfants sauront lire
Peut-être pour de vrai « …

De profil: vous remarquerez les beaux boutons triangulaires rouges et noirs  de Flo (http://thyflo.canalblog.com/) gros plan sur l’un d’eux dans a dernière photo, et, pour tenir le couvercle, d’un côté un vrai miroir romanichel, de l’autre côté, une petite boite altérée et transformée par une artiste (je l’ai acheté au nouveau-Mexique, j’aimais cette déco  et son ange; elle allait si bien là, je l’ai offerte: elle avait trouvé sa place !!!

« Tu comprendras gadgo
La vie que j’ai choisie.
Mes quatre beaux enfants
Et ma femme chérie
Te diront mon histoire.
« …

« Un jour je t’apprendrai
A chasser le « niglo ».
Et mon violon le soir
Te fera voyager.
Accepte que je reste
Au moins passer l’hiver »…(
Tikno.Niglo)

J’ai aussi deux garçons, mais, comme Janik, j’ai deux filles; j’ai beaucoup pensé aux siennes: Noémie et Valentine en montant mes corbeilles, j’ai aimé les faire; j’en ai aimé le résultat;  la gitane allait bien dans mon salon. J’espère qu’elles iront  bien chez ces deux jeunes filles que j’ai découvertes à travers leurs goûts!! Créer, c’est aimer, c’est aussi se séparer de l’oeuvre, j’ai bien dû m’y résoudre! La ruche salue le passage de ses amies-ailées; A dimanche soir!

« Fleurir est aboutir »

C’est l’histoire de deux jolies taies brodées et froncées  (façons smocks américains) achetées un jour parce qu’elles se prêtaient bien à un enrichissement personnel.

Fleurir est aboutir .

Qui rencontre une fleur
Et l’observe en passant
Soupçonne à peine
Le rôle d’un détail mineur.

 J’ai choisi d’alterner la broderie et un poème magnifique et étrange d’Emily Dickinson( lire au sujet de cette petite soeur en poésie de Rimbaud, La dame blanche de Christian Bobin)

1° taie brodée: elle fut raisonnable et le centre occupé par des petites roses au point de poste.

Dans l’entreprise
Brillante et compliquée
Qui se présente sous la forme
D’un papillon offert au méridien.

La 2° taie brodée:Entre autres points: point de Chemanthy, point de treillis, point inspiré par les jours de Cilaos, points de rosette, points de feuilles  ….

Remplir le bourgeon, combattre le ver,
Obtenir son droit de rosée,
Régler la chaleur, échapper au vent,
Eviter l’abeille qui rôde,
Ne pas décevoir la grande nature,
L’attendre ce jour-là :
Etre fleur est une profonde
responsabilité !

 

Nous voudrions tout avoir tout de suite, mais broder est long; il m’en a fallu du temps avant de me dire un jour: « Stop! Tu es au bout de CE chemin-là. En vérité,

« Etre fleur oui, est une profonde responsabilité ».

Mais contrairement à Emily , je n’éviterai pas « l’abeille qui rode », ma ruche se nourrit de votre miel! 

 A vendredi soir!
 

Un oiseau chante pour vous

Bonjour à vous amies- ailées qui en ce jour portez bien votre amical surnom; la page sera emplie d’oiseaux ……….. Entrecoupées par le poème célèbre de Jacques Prévert que j’ai tenté de poursuivre (j’ai osé!), 8 cartes textiles  imaginées à partir d’un tissu ancien acheté  chez  Une fée dans l’atelier (http://www.unefeedanslatelier.fr/)Avec des variantes de montage, la technique est la même: broder un des oiseaux imprimés, l’appliquer sur une feutrine et rêver autour, construire autour…On y va? Et zou, c’est envolé!

PS: certaines destinataires se sont envolées elles aussi, je ne sais plus à qui j’ai envoyé quelques cartes.  Mea culpa!!!

« Quand la vie est un collier…
Chaque jour est une perle »

N° 1- On peut soulever le bec et ainsi lire la carte placée dessous…………

« Quand la vie est une cage
Chaque jour est une larme »

N°2- Le bec peut se soulever et ainsi la carte- lettre être lue; la carte elle-même peut être détachée.

« Quand la vie est une forêt
Chaque jour est un arbre »

LA 3° était pour Nadine (journal d’un atelier), très en relief grâce à son « molletonnage » (et le conseil étiqueté: « soyez fier de ce que vous êtes »)

« Quand la vie est un arbre
Chaque jour est une branche« 

Pour la n°4, une attache  en anglais : »un oiseau chante pour vous » (qui a permis le titre de l’article!) Pour Janik qui fait des ATC et cartes d’une rare perfection(na nanère, j’en ai reçu!!!) ce qui n’est pas mon cas! http://janikbianca.over-blog.fr/

« Quand la vie est une branche
Chaque jour est une feuille… »

J’ai brodé et cousu la N° 5 pour Mijane qu’on ne présente plus (http://mijane91.canalblog.com/): appliqué inversé pour le montage surpiqué.

Quand la vie est un oiseau

chaque jour est une chanson
La carte n° 6 ci- dessus est décorée d’une pièce chinoise, d’un cordon, d’un authentique journal chinois, de la vignette en anglais: »Laissez les choses venir à vous ».

Quand la vie est un oiseau

chaque jour est  une plume 
Deux oiseaux brodés sur cette carte n°7 au-dessus, une plume, une attache, une partition, du feutre…
 Quand la vie est emplie d’amies

Chaque jour est un paradis

La n°8, la dernière (mais j’en ferai d’autres,  il me reste du tissu à défaut de temps!) est construite avec une pièce et un journal chinois et la phrase dont je ferai la conclusion, puisque toutes ces cartes furent conçues pour être offertes: « Votre grandeur se mesure à vos cadeaux non à vos richesses »

Je vous rends votre liberté de voler, empruntez à mes oiseaux leurs ailes, mais n’oubliez pas le chemin du retour vers ma ruche.

 Je dois bien au moins une fois, le reconnaître: je vous aime toutes, vous m’apportez davantage que vous ne le soupçonnez : pour ça, merci!  A mercredi!