Bricole et récup’

Je pense à des dizaines de citations  à propos de l’art , je me dis que vous allez me trouver présomptueuse; je le sais bien: je ne suis qu’une artisane pas une artiste. En fait, le processus créatif est le même: partir de rien, juste une question de regard…(un de ces 4, je vous ferai un bel article sur la créativité!) 

Tout le monde connait l’aphorisme d’Edison (lui, qui révoutionna le monde en inventant le téléphone, le phonographe, la centrale électrique..et j’en passe!): «Pour créer, il  suffit d’avoir une grande imagination  et une pile de vieilleries »…

Devant moi, j’avais l’ affiche d’un stage auquel j’étais inscrite, mais auquel je n’ai pu assister à cause de mes déplacements; sur l’affiche, des « miniatures » de Martine Lamy ; j’ai compensé ma frustration en les découpant, les collant sur de la feutrine puis du papier, flot de ruban, miroirs, et me voilà avec de quoi faire 4 cartes (je n’en ai fait que 2, les 2 suivantes devraient ête mieux si je trouve le temps..) Pour moi, des divinités féminines, la Terre-Mère…

 J’étais dans la minuscule chambre d’un, logement de passage, je voulais faire un petit cadeau à une adorable jeune amie qui aimait mes pliages de souliers de lutin  (vous en avez vu fin décembre sur ce blog) dans des serviettes en papier  et j’ai avisé dans un magazine un encart publicitaire (s’il avait été plus épais, cela aurait été bien mieux!…) et voilà une déco: sorte de lanterne au-dessous de laquelle pend une paire de souliers…Paul Klee ne disait-il pas que « L’art ne rend pas le visible, mais rend visible» 

Il faut aller vers les choses, les laisser faire, les regarder autrement, laisser monter aussi le désir. On pourrait en gros, appliquer à nos  très modestes créations, ces mots de  Bauchau à propos de l’écriture : « Ce n’est pas moi qui vais vers le [poème] c’est lui qui vient vers moi. Cela commence par un son, un rythme, une image, et j’ai soudain le désir, l’espérance d’écrire un [poème]. Je ne sais d’où surviennent ces sensations inattendues, je vois seulement qu’elles sont en mouvement et que, pour les retenir je dois me faire mouvant vers elles… »

Une boite d’allumettes ne croise -t-elle pas notre regard? Oh, imprudente!!!Tant pis pour le fumeur, j’ai tout vidé sur la table!!! et sui spartie avec mon larçin;j’avais quelque chose à dire à une amie; voilà le dessus et ce qu’on trouvait à l’intérieur, mini-livre textile en accordéon:

Techniques: petite boite d’allumettes, mini- noeud, bouton coccinelle, drap, feutre textile, broderie au point d’arête (pour le trèfle à 4 feuilles) breloque cocinelle…Dans ce mêm texte génial, Bauchau (lisez son Antigone!), claivoyant, poursuit: « J’entrevois que si je parviens à quitter mes chemins battus je pourrai, par attirances et dissociations, assonances et dissonances découvrir entre eux des convenances et des ruptures qui me sont encore étrangères… »

J’en suis tout à fait consciente: il faut être gonflée pour oser publier de si modestes bricoles sous les vocables d’Edison, Klee ou Bauchau; OSONS DONC !!!  Sourions-en avec une  dernière illustration qui n’est pas de moi; puisqu’on parle de récup’, et que je publie mes pages textiles sur l’Inde (revenez ce vendredi!), voyez comme dans ce pays, on a décidé de ne pas tout à fait périr sous les bidons  :

L’attelage a franchi le volume autorisé… et la ligne jaune!! A vendredi, mes amies de passage! Revenez vite… sans vous, il me manque un bouquet de sourires!


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