De fil en aiguille, le travail s’étoffe

Il y a eu  au départ, un garçon qui aimait les monogrammes anciens; je collectais tous ceux que j’avais, et je fis 4 grands carrés en patch afin de les poser sous le verre d’une table basse. Pas de photos, impossible sous  une vitre! De là, il demanda si ce serait possible d’habiller ainsi deux trops vastes fauteuils: chose fut faite avec mouchoirs anciens, galons, intiales de l’artis-Anne, etc………..

Les lins, les toiles anciennes et fleuries, à rayures, les toiles de jouy pour le dos, les dentelles,  tous  les  petits trésors de l’artis-Anne et son temps y passèrent…….

Alors, alors………………….Il pensa tout haut que ma foi, si on protégeait le canapé avec un plaid assorti, ce serait rudement bien (ce qui sous entendait que le travail avait plu!!) Trouver très vite les mêmes tissus avant qu’ils aient disparu (dans une corbeille………………..Mais plus de monogrammes; et puis, au fond, c’était mieux ainsi, car s’asseoir dessus les auraient fragilisés!!! (« Le comble de la politesse, c’est de s’asseoir sur son derrière et de  lui demander pardon! » disait Alphonse Allais) Bref, l’artis-anne qui n’a peur de rien décida en son for intérieur qu’elle ferait des lettres en patch (même que maintenant elle rêve de faire ça sur  tout un plaid  qui exhiberait des mots -clefs, toute une histoire qui reste à écrire.)

 

Et voilà, les initiales JB et S réunies à nouveau, 5 pompons frangés au chapeau crocheté en pur coton d’Egypte, une large bande coupée dans un drap ancien qui court tout autour pour donner de l’unité (angles en biais) « Je préférerais m’asseoir sur un potiron et le posséder bien à moi que d’être à plusieurs sur un coussin de velours« ; j’ai beau beaucoup apprécier Thoreau, je  trouve confortable  de prendre place à plusieurs sur le canapé très chic, assez pour nous accueillir à plusieurs!  Et puisque on parle de s’asseoir, le mot très, très joli de René Char: « à tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s’asseoir, la place reste vide, mais le couvert reste mis »! Pas de place sur le canapé bien occupé, la liberté doit être avec nous…………..

Amies abeilles, ne vous méprenez pas en vous écriant que je dois coudre la nuit, non, non, ce travail (entre coussins, table et plaid) a pris deux ans!!  Un jour, ils déménageront -on en parle déjà!- et cela n’aura servi que peu de temps. Mais l’amour était au rendez-vous. Merci à vous d’avoir pris le temps de me visiter……………..


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.