Hobo bag (ou sac origami) renouvelé

3 Besaces


Entre autres, le 24 novembre dernier (lien au- dessus) ,j’ai présenté des « hobo-bag »; j’adore la forme- besace ample de ce sac très particulier avec un jeu de coins pliés. Il se fait normalement avec un tissu d’ameublement de bonne tenue et ne se double pas.

Hobo bag (sac origami) et tissu Laura Ashley, anse en alcantara

A cause de sa forme encore, il n’est pas prévu de poches intérieures; elles sont difficiles à placer; pourtant, j’en ai cousu une dans celui présenté au- dessus.

J’en ai un en velours vert mordoré que je traîne partout, qui est plein…et lourd (mais moins que s’il était en cuir!)

Pratique, le « Hobo- bag », une des nombreuses versions du sac origami à coins pliés

Pour les voyages (cette année, entre autres, Venise , l’Inde deux fois……), pour la plage (Collioure), il fallait un « hobo-bag » ou sac origami plus léger; mais s’il est léger, il perd sa tenue. J’ai donc décidé de tenter une première: doubler ce sac. Y faire des poches pressionnées également. Enfin, le plier et coudre non pas avec un grand carré, mais coordonner deux authentiques indigos rapportés de Chine par une fille avisée.

Poche intérieure. Un contraste que j’aime: orange et bleu; le sac est donc doublé d’une couleur lumineuse.

Cela lui donne des airs de citrouille ou de lampions par sa forme et sa couleur, lorsque vous le mettez à plat, non?

Joyeux, estival, pratique, un des nombreux sacs- origami appelé « hobo-bag »; on adore le faire, on adore le porter!

Plusieurs fois, on m’a demandé quels « tutos » utiliser pour les sacs- origami; pour ma part, je travaille avec plusieurs patrons et souvent de simples photos; pour celui -ci, particulier, vous trouverez (en anglais) un tuto ici

https://www.sewcanshe.com/blog/2016/7/15/1-yard-magic-hobo-bag-from-lecien-fabrics. Attention: il faudra bien réfléchir tout de même, si vous voulez en coudre un doublé, avec poches pressionnées, etc…

Une anse défaite pour qu’on puisse voir la doublure.

Citation extraite d’un livre fort, poignant: La pluie jaune de Julio Llamazarès:

« On essaie de s’habituer à vivre avec ces plaies, on amasse silence et ROUILLE sur le souvenir et quand on croit qu’on a tout oublié, il suffit d’une simple lettre, d’une photographie, pour faire éclater en mille fragments la dalle de glace de l’oubli… . … Le temps passait avec tant de douceur, il glissait entre les maisons et les arbres si lent et si imperturbable, que je n’arrivais même pas à réaliser qu’il s’évaporait entre mes doigts comme un flacon d’alcool… « 

Deux très beaux indigos de Chine associés dans ce sac à traîner partout.
Excusez- moi, mais comment peut- on acheter dans le commerce, un sac?

On peut choisir son tissu, sa forme, s’amuser, faire des choix…

A l’instant, on m’en demande un strictement identique (vous pouvez faire de même!) ; je vous quitte donc: A très bientôt (sans doute, vendredi)pour une couture peu courante…Sauf chez moi!


Commentaire

Hobo bag (ou sac origami) renouvelé — 13 commentaires

  1. Bravo pour ces besaces ..celle au tissu venu de Chine t’accompagnera dans tes prochains voyages …tu pourras donc y glisser dans les poches petits souvenirs galets ou clous rouillés glanés en Italie en Inde ou sur la plage de collioure……Anne j’aime cette belle et émouvante citation de Julio Llamazares..

  2. Oh non, Régine, je ne mettrai pas de choses sales dedans, je mets mes papiers, mes lunettes, les mouchoirs, voire le maillot ….Pour Llamazarès, écrivain contemporain espagnol trop peu connu, j’ai tellement aimé La pluie jaune que j’ai lu aussi Lune de loups par exemple. C’est une très belle langue, bien traduite, c’est fort, presque tragique, l’histoire de ce vieux seul à ne pas quitter son village déserté qu’il fait revivre par la force des souvenirs.
    Pour toi, ces extraits:
    Il est très difficile d’effacer de la mémoire les marques du passé (…)La mort au moins a des images tangibles ».
    « Après cette nuit, la rouille constitua désormais toute ma mémoire et l’unique paysage de ma vie ».
    «  »Je ne pouvais lui expliquer quelque chose que je n’arrivais pas moi – même à cerner. Tout peut-être n’avait été en vérité qu’un songe, un cauchemar trouble et tortueux, né de l’insomnie et de la solitude. Ou bien non, ce que j’avais vu et entendu cette nuit, je l’avais peut-être réellement perçu -comme je voyais maintenant les murs des jardins… les ombres noires attendaient encore mon retour(…) »

  3. ah les sacs, c’est toute une démarche complexe … ça me rappelle quand on en créait avec mon amie Delphine Kolher pour Facteur Céleste, notre marque à l’époque. Que d’heures passées à trouver la bonne matière, la bonne coupe, les bonnes finitions… on avait fini par inventer le sac sans coutures, c’est pas rien … (on utilisait une forme pour chapeau en feutre pré-moulé, il n’y avait qu’à ajouter les anses et autres).

  4. Je ne savais pas Isabelle que tu avais travaillé pour le facteur Céleste; je connais les filles du facteur (est- ce la même chose?) grâce à ses corbeilles en plastique recyclé et crocheté. Moi même faisant des corbeilles textiles, j’avais vu ça il y a quelques années…Je te vois plutôt dans le vieux drap, les tissus anciens….Ce sac origami a nécessité plusieurs ajustements. Je m’en sers, donc je travaille aussi mes sacs! ET j’en offre plus que je n’en photographie. Ces 2 indigos associés me plaisaient bien! Amitiés!

  5. Ces sacs sont sublimes dessus-dessous-dedans et tes deux citations, celle du billet et celle d une réponse me vont comme un gant dans le travail de mémoire que j entreprends.

  6. Merci Clairette. J’aurais besoin de plusieurs sacs là-bas……ET de mes ailes pour aller d’un point à l’autre; mais je prends trains et avions intérieurs…

  7. Maïté, la mémoire aide, parfois aussi, elle alourdit nos pas. Lis La pluie jaune, c’est difficile, mais j’ai franchement beaucoup aimé!

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