A table, mon amour!!!

A l’attention de Régine: impossible de te poster un mail, ils reviennent tous…………..je suis désolée, donc je te poste un com’ sur ton blog, et le même ici , va voir STP dans mes commentaires!!

Je ne sais pas si je suis arrivée un jour à un bon repas les mains vides!

Récemment, c’est avec un essai, une corbeille en forme de coeur; pas si facile; le résultat m’a plu autant que l’exercice, mais il ne me reste qu’une mauvais photo.

Ca, c’est pour « l’amour » du titre;maintenant, vient le vin, grands crus sur un tablier.

« Le whisky ! Rien n’est plus rude à avaler…

Dans les pays civilisés, on boit du vin ! »

Non, Charlie Chaplin n’était pas un Charlot!!!

 Je peux passer  4 heures à préparer des chocolats -maison (80 % de cacao!) Pour les grandes occasions; la vie est émaillée (Dieu merci! ) de fêtes qui viennent rompre le quotidien; en offrir est un pur moment de délice, de fierté, d’amitié et d’amour! Sous vos yeux gourmands: des mini -plaquettes  et coeurs sans fourrage, des fourrés à la ganache aux noix, des fourrés ganache au café (les formes de rose), des fourrés au caramel au beurre salé (avec copeaux) et des coeurs emplis d’un hachis de noix de pécan grillées et raisin. Cela nécessite temps, créativité, imagination, générosité et gourmandise!!!

Remplacez les gâteaux par du chocolat,  et vous retrouverez dans ces bribes du plus beau poème d’amour qui soit (Le cantique des cantiques) le vin, la douceur gourmande et l’amour:

Il m’a fait venir à la maison du vin et son étendard sur moi, c’est l’amour.

Soutenez-moi avec des gâteaux de raisin, ranimez-moi avec des pommes,

car je suis malade d’amour. »

D’amitié aussi, je suis malade chères abeilles, et c’est pour cela que j’ai voulu partager ces modestes présents de table  avec vous. Car, écrivait enfin Maupassant: »de toutes les passions, la seule respectable me paraît être la gourmandise ».

 

Tout le bleu du ciel et de la mer

« Un matin, l’un de nous, manquant de noir, se servit de bleu: l’impressionnisme était né » racontait Renoir; c’est drôle, le bleu, ce n’est pas du noir, c’est l’éblouissement de la mer, le vaste espace céleste. N’empêche, je suis un peu impressionniste et aujourd’hui, je vous offre une pleine rasade de bleu! de quoi rêver de vacances.

Un matin,  naquit la 1° corbeille bleue, comme elle me représente aux USA, il fallait du bleu de Provence, des bandes découpées dans un tissu d’Arles.

Oui, oui, avec une anse! et montée de façon très spéciale, regardez le montage, SVP!!!

Je ne suis pas peu fière de moi, j’ai dû cogiter pour ce résultat-là!! Et au fond, se mélangèrent les embruns à l’océan, les nuages au bleu du ciel, tout se fond, c’est ma palette à moi, la la la !

Et, presque aussitôt après, j’attaquai  celle de Gé  que j’espère que vous connaissez toutes(Pas de nuages…) Géraldine m’avait fait un beau collier bleu, et, à la fin de ma couture, j’en  prélevai des babioles perlées pour décorer l’anse, mon clin d’oeil à moi, ma façon de faire entre nous deux le lien…

« Bleue, bleue, notre enfance fut un paradis; on s’en aperçoit bien trop tard aujourd’hui », nostalgique Trénet, comme tu as raison………..L’enfance, même difficile, est une oasis, une flaque de bleu dans le gris parfois du quotidien. Et voilà de quoi plonger mon pinceau textile dans un fond éclaboussant de bleu!! 

 

Ce fond piqueté de blanc, n’est -il pas un peu impressionniste?

 « Bleu, la lumière du jour.  Bleu, cet espace où chacun marche.  Cet air même qu’il respire. La transparence qui baigne son visage lui fait désirer d’être aimé, immobile, sur le point d’ajouter une larme à la mer qui pousse et accroît sa vague sous la calme surface de son indifférence. »(Jean-Michel Maulpoix, L’instinct de ciel.)

La boucle est bouclée, on retrouve Renoir, et à vous, abeilles ivres de vol dans le vaste espace du ciel,  je dis « à bientôt et avec joie! »……………si vous voulez  emporter une corbeille chez vous, rappelez- vous de me confier vos désirs, et de les tenir par l’anse ou les poignées…………..

Cercles dans l’onde

 Introduction très spéciale, mes amies le savent: mon fils est en Afghanistan, sa femme devait accoucher fin novembre (lors de son retour!), puis menacée d’accouchement très prématuré dès juillet, je l’hébergeais avec Alix, l’aînée de 2 ans. Hier, alors qu’enfin, je partais un peu en vacances,  avec un mois 1/2 d’avance, elle a mis au monde Marguerite, le prénom de ma maman très aimée. Je ne pars plus. Ou pas tout de suite.Tout est chamboulé dans ma vie de nomade, moi qui ne parle jamais de famille. J’ai donc 4 petits -enfants de moins de 2 ans 1/2………..La vie à 100 à l’heure, et un gros coup de stress: mon mari, « jeune » grand père, a fait les 100 pas devant la salle de travail avec des pères dépassés par l’évènement; moi, je consolais une petite fille paumée; là-bas, très loin, mon fils, doublement ému, tenait un   discours à ses hommes qui l’étaient tout autant. Ma mère là-haut veillait sur une famille dispersée, mais unie. Tchin, Marguerite!! Merci de ce stress, tu entres avec grand fracas dans notre monde  qui en est changé (moi aussi!)! Je t’aime bout’d’chou!

… Les grands peintres travaillent en série, cela leur permet d’explorer un thème; moi, je pars dans tous les sens, je suis mes envies, nez au vent…Pourtant un jour, j’ai commencé, et je n’ai plus arrêté: des cercles, des cercles….

Vous allez me parler de mandalas; je connais, car dans ma région, il y a une importe communauté bouddhiste (à st-Léon sur Vézère) et j’en ai fait de très nombreux (voir http://artisanne-textile.fr/index.php/creations/les-creations-de-2002-a-2003/) : »Lorsqu’on réalise un mandala, se met en oeuvre tout ce que l’homme sait du cercle et du carré. Mais le coup d’envoi d’une telle représentation, c’est l’archétype en lui-même inconscient qui le donne.(…)Le cercle  délimite et protège, les éléments d’une totalité en danger de se perdre dans un vague indéterminé. »

Là, en fait,j’avais un projet autre pour lequel je brodais des imprimés que j’avais découpés et appliqués sur un beau batik marbré rapporté des USA. (ajouts de « glitter ») Puis le projet a traîné, il a évolué, et j’aime bien terminer quelque chose avant d’embrayer sur autre chose; j’ai décidé de sauver tout ça, en en faisant des cartes rondes (la 1° ci-dessus  a été envoyée à Marie-Lee http://cheznousensommes.canalblog.com/)la suivante pour  Régine  que  vous connaissez (http://gigine62.wordpress.com/)

Les pétales de la fleur (carte 2)sont brodés en relief. « Le cercle n’est qu’une ligne droite revenue à son point de départ » (Frédéric Dard) « Ainsi femme varie », et j’avais cousu deux cartes rondes que j’appliquais un rond brodé sur une carte longue et rectangulaire:

Pour  la 4°,  application du rond sur un carré de patch, on ne peut abandonner ses 1° amours!Enfin, un ronc brodé tombait sur un de mes propres tissus au  fond réalisé avec un « batik à la farine », oui mesdames: un mélange épais de farine et d’eau appliqué, séché, froissé et où va couler la peinture…………

Parfait pour l’amie Nadine (http://www.journaltextile.fr/) à qui je devais répondre. Dans les tombées du rond, je coupai un porte-cartes: Reprenant l’idée du rond, j’avais brodé au préalable le dessus de deux cercles organisés autour de 2 pièces anciennes et trouées (sur un fond marbré de ma composition): Techniques:  tissu marbré, batik à la farine, appliqués -main, broderies :points de feston, point basque, pint de treillis, point de pistil, point de galon, point de chausson, point de guipure ou de tissage, etc………..

Le titre de l’article a été emprunté aux vers de Shakespeare: »La gloire est comme un cercle dans l’onde  qui va toujours s’élargissant jusqu’à ce qu’à force de s’étendre, il finisse par disparaître ».

Sachant cela, nous ne courons pas derrière, mais plutôt derrière notre plaisir créatif de l’instant et du partage amical.

Pif, Paf,mon indignité au vu et au su de tous!!!

En ces temps, être indigné est bien vu, moi, je  révèle mon indignité, je l’étale, je n’en fais pas gloire, je vous donne à comparer, et, le faisant, la honte m’étrangle: arghgr…………………………….Ma précédente carte brodée (et plutôt réussie) s’était perdue (mes fidèles lectrices s’en souviennent!) j’ai voulu en envoyer une autre à Régine (http://gigine62.wordpress.com/) Brodée autour d’un bouton plat en bois et sur un tissu marbré que j’ai peint moi-même quand il me restait quelques minutes de temps……………En bas, à droite, une fleur en plastique fou.

Vous allez me dire: pas de honte à avoir; si, si, j’y tiens moi, à ma honte et je vais vous montrer pourquoi; alors,me direz-vous, »pourquoi te faire mal ainsi Anne? »Simplement, je veux rendre grâce au talent de Régine qui n’a rien fait paraître depuis longtemps sur son blog, même pas ce qui suit. Qu’on en juge!!! voilà ce qu’elle m’avait offert et la raison pour laquelle je voulais la remercier: 

     Vous avez reconnu Frida Kahlo bien sûr, et je ne vous ferai pas l’injure d’ attirer votre attention sur les détails, les symboles, le temps passé, le travail; je sais que vous allez vous esbaudir,applaudir, et pour une fois, je n’aurai pas à répondre à vos commentaires. Ils iront tout droit au Carré bleu, le nom de son blog! J’adore tout, le ciel électrique, les fleurs de la coiffure, le singe,les rubans (coupés par mon scanner, mais je  voulais quelque chose de très , très fidèle, car cette oeuvre le vaut bien!) C’est fou, ce cadeau!!Et d’autant plus qu’au dos, vous avez ceci:

 

Explosion florale, rond comme des mandalas, une fée délicieuse, ( on dirait qu’elle joue au cerceau avec mon nom) et, cerise sur le gâteau: en bas à droite, Régine a représenté la corbeille que j’avais faite pour elle, façon de m’en offrir le souvenir. Et c’est pour moi, ce cadeau? Merci 1000 et 1 fois! Le mini-quilt est accroché au-dessus de ma machine à coudre, je peux en changer le côté exposé……

Amie, tu ne perds rien pour attendre, j’essaierai un jour de mieux te remercier! Je me souviens de ces mots d’Andersen et j’aime le mot reconnaissance dans lequel on laisse entendre qu’en en ayant, on renaît, chic, je vais rajeunir!!! le : »La reconnaissance est la mémoire du coeur »!

Un petit quelque chose en plus

Elle (http://malles.canalblog.com/)  est douce, gentille, environnée d’un essaim de jolis enfants, elle a un grand chaudron de gentille sorcière, sa maison embaume les fruits, la nature, les parfums……………Et elle aime mes corbeilles!! Elle en demande, elle en redemande, un jour : 4, un autre jour: 3! Elle y met ses savons qui sont doux, parfumés, naturels, en forme de fleurs, de fées, de gâteaux………….Tout un univers!!!

Travailler pour elle, c’est rentrer dans celui-ci, s’y faire petite , humble pour mieux être un peu chez elle.

 

La 1° devait être bleue et blanche, ornée d’une fleur; pour moi, le rêve était de terminer celle-ci pour une sorte de bouton de rose ,il fallait calculer la terminaison de la volute au bon moment; chaque fois, je me fixe une difficulté à relever, c’est ainsi que  je progresse. Je déteste ronronner, rester dans le connu, mais j’aime avancer dans un territoire vierge, neuf où la difficulté est réelle; je ne suis satisfaite que dans l’effort. Ce n’est pas moi qui le dis, mais Sénèque: « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Un bon précepte! A appliquer dans la vie, pas seulement dans la réalisation d’un modeste projet artisanal. 

 

La 2° on pourrait l’appeler Fleur bleue (mes corbeilles ont toutes un titre, j’adore le leur donner dès qu’elles sont finies, et parfois, juste avant de les faire…;;) Il fallait aussi du bleu et du blanc,mais je les voulais diffférentes; celle-ci est ornée de deux fleurs en tissu bleu- mauve:

 

 

 

 

 

 

 

La 3° devait être blanche et noire, cela m’a fait penser à la robe d’Audrey Hephburn la sublime, l »élégante, la discrète, avant de naître, elle s’appelait déjà My fair lady! Je lui ai fait un gros noeud comme cette actrice qui m’émeut en porte un  sur les champs de course où la traîne son impitoyable pygmalion (Rex Harrisson)

Elle est ovale, bordée d’un biais posé bien patiemment à plat, c’est assez difficile, mais cela permet d’éviter l’étirement des bords. Et cela n’est possible que lorsque le colombin ne finit pas en noeud ou en fleur. 

On vous dira que ce ne sont pas des couleurs; pourtant, cette corbeille, qui niera son chic? Je connais la phrase de Gauguin,mais n’empêche:  ma corbeille EST blanche et noire! Non?

« Rejetez le noir, et ce mélange de blanc et de noir qu’on nomme le gris. Rien n’est noir, rien n’est gris. Ce qui semble gris est un composé de nuances claires qu’un oeil exercé devine. »

Ce blanc et ce noir, les rejetterez- vous ?