Icônes

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L’or des icônes, leurs cadres usés, touchés, embrassés, leurs scènes pieuses et touchantes ne peuvent nous laisser indifférents, puisque à tout prendre, ce sont surtout des scènes familiales, des MERES surtout dont les regards chavirés de douleur anticpent la suite de ce qui est à venir; elles nous contemplent, nous interrogent et, nous les regardons, jeux de miroirs, échanges oculaires qui en disent long.

Ma Vierge  a quelques années, elle est dans mon salon, bohème infiniment. Etendard de roulote gitane.

Dans le détail: liberty, patchwork aléatoire, pompons, motifs de cachemire brodés, miroirs shishas , cordelette textile, pompons de tissu et médailles pieuses,  impression sur tissu vieillie, brodée, dorée; impression de bijou:  

Et les vers de Claudel:

« Je n’ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

 

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là.

 

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête

Midi !

Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

 

Ne rien dire, regarder votre visage,

Laisser le coeur chanter dans son propre langage,

 

Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le

   coeur trop plein,

 

Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de

   couplets soudains. »

Parce que ce poète avait trouvé la foi, on l’a relégué au rang de poète chrétiens;  pour moi, c’est le successeur de Rimbaud.  Quant à moi, bien avant, la mode des roulottes, des gypsies, je l’étais un peu-beaucoup. Qu’on en juge avec ce qui suit ici et qui précède ce qui va venir bien plus récent:

A bientôt, mes amies abeilles venues visiter la ruche!


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