Des roses en hiver…

« La mémoire, c’est le pouvoir de cueillir des roses en hiver ».

Cette phrase que j’aime et que j’ai utilisée des dizaines de fois différemment , est de J.M.Barrie (Peter Pan) Se souvenir des belles choses…J’ai cueilli des roses, j’en ai gardé, j’en ai offert même « quand la bise fut venue »!

 

Celle ci-dessus fut faite d’après le dernier livre de L.Stansal. Mais la plupart du temps,  je les ai faites d’après un tuto anglais plus rapide et simple (que vous pouvez retrouver  traduit ici : http://gedane.over-blog.com/pages/rose-2667048.html. Le tissu est roulé-repassé-piqué autour d’une bande de papier alu. Vraiment à  essayer! Cependant, j’étais intriguée par plusieurs dont celles qui suivent; je les trouvais plus plates, et une fois, je les ai vues assemblée en un patch de soie superbe:

J’ai donc trouvé une façon de faire  formidablement simple (http://cherrystreetcottage.blogspot.com/2011/03/fabric-flower-tutorial-at-last.html) et aussitôt, pour égayer une grosse tunique en tricot, je l’ai testée : Et c’était si simple, si parfait  qu’aussitôt 3 autres naquirent, le début d’un jardin:

Tout y passe: tweed, vieux drap, organza, taffetas, jersey…Ronsard peut, dans la douceur du soir,  murmurer inlassablement,à Cassandre:

« Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil. »

Ces roses ne perdront point leurs plis! Avant de vous quitter, une rose à la bouche, en ces temps d’avant noël, voici la couronne faite par l’auteur du blog Cherry Street Cottage:

J’adore!  Allez amies, bons préparatifs!!!

Chaque article de ce mois de décembre  se terminera par « Joyeux Noël, bonne année » dans différentes langues ou dialectes; aujourd’hui, Nedeleg laouen na bloavezh mat en breton,  et en catalan : Bon Nadal i un Bon Any Nou.

Enfin, de la broderie!

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Au fond, la broderie laisse souvent le pas aux corbeilles; pourtant, je ne cesse jamais d’en faire: le soir, quand je grapille quelques heures; dans la voiture, non: pas quand je suis au volant, mais quand je me laisse conduire. en cette fin d’année, je me souviens de mes collaborations à un blog cher à mon coeur Dentelles d’encre, le rapport étymologique incroyable entre les mots: « tissu, textiles » , et celui de « texte »; je vous offre quelques citations et proverbes qui évoquent l’art de la broderie. Ils sont à broder, si vous le désirez.

Le » L » comme Lydia (voir plus bas : »autour de moi, je fais des contents« )’à qui je l’ai offert et un détail:

« Avec la broderie, j’efface tous mes soucis.
En brodant, j’évite plein de médicaments.
Avec la broderie, j’oublie les tracas de la vie.
En brodant, je ne perds pas mon temps.
Et autour de moi, je fais des contents.
Avec la broderie, j’enjolive ma vie. « (Monique Roy-Brodeur)

Deux des très nombreux monogrammes sur des taies offertes  à des jeunes mariés qui pourront y reposer leurs jeunes têtes fatiguées et y rêver de jardins fleuris:

Points de rosette, points inspirés des jours de Filao, points de Chemanthy 1 et 2, point de treillis façon ronde des anglo-saxons, points de noeuds..

 

« La broderie laisse libre cours à l’imaginaire

Derrière le geste appliqué, la tête vagabonde

Alors que les mains interprètent une histoire,

Cultivent un jardin secret,

La patience porte ses fruits ! »

Revenons donc à ces jardins, celui offert à Michèle de Rouen:Et les détails de la cueillette vagabonde:

A tous les points déjà cités, faut-il ajouter les nombreux points de poste (sur les fleurs des coucous,  l’escargot, la chenille…)

Et des abeilles dont vous êtes, venues visiter la ruche, l’enchanter, faire leur miel, apporter leur pollen  sur le bouquet; soyez-en remerciées! 

 

Chaque article de ce mois de décembre  se terminera par « Joyeux Noël, bonne année » dans différentes langues ou dialectes; aujourd’hui,  en basque : Zorionak eta Urte Berri. Et en brésilien : Boas Festas e Feliz Ano Novo.

 

 

A Noël, mangez du chocolat!!!

A Noël et même avant, mangez du chocolat, ……je m’occupe du reste: le papier!!!

Certaines, la bouche en cul de poule, vous regardent de haut: « comment, tu n’utilises pas les transfert- foils »? Ooooh!! My God!!

Bien parlons french SVP! Les bitonios dont elles causent, c’est quoi au juste? des papiers de bonbons ou de chocolat, oui, des « transfert-foils » qui sont gratuits et servent à emballer de délicieuses petites choses!! Je suis écologiste, je les utilise  et  en fais des cartes de noël, de Pâques ou de la Trinité (elle se passe et Malbrough ne revient pas, il s’est fait la belle avec une française qui ne voulait pas dire « transfert- foil »).On peut aussi en faire des fonds pour livres textiles ou autre!

Technique: comment on fait? C’est très simple: on mange le chocolat, hummmmmmmmmm! Et on ne s’arrête pas là, on écoute les conseils de Sylvie Battle (Boostez votre créativité) »Explorez, expérimentez, cassez vos habitudes et sortez de votre zone de confort; dans l’amas chotique de vos expérimentations, sans doute, trouverez -vous des trésors! » Vous posez du Bondaweb (de la colle en feuille) sur l’endroit d’un tissu qui peut être peint ( le tissu et le fusible peuvent l’être), vous posez vos papiers découpés ou pas, vous posez par-dessus du papier sulfurisé et vous repassez à fer tiède. Voili-voilou, c’est tout!!! Ah mais, me demanderez- vous:  tu piques avec du coton perlé? Voui, tout à fait!!! En fait, j’enroule le coton perlé à la main sur la canette et je pique sur l’envers!!! Voilà pour la 1° carte (envoyée à Sandrine http://foliesdesandrine.canalblog.com/)

Sur la 2°, vous remarquerez des collages d’étoiles, du tampon, en fait -bonne nouvelle!- on est libres de faire comme on veut, comme on en a envie! Le tout est de jouer: »Ce n’est qu’en s’amusant qu’on peut être pleinement créatif » (D.W.Winnicott)

Sur cette troisième carte, au centre, une fleur réalisée avec un cercle de dentellière à branches escamotables (trouvé dans une brocante…………..)Envoyée à Marianne( http://entrefilet.over-blog.com/)

En fait,  c’est si simple, il suffit de se lancer: « Ne vous donnez pas le temps de réfléchir. C’est dans l’action qu’on parvient à court- circuiter le cerveau gauche et tous ses messages inhibiteurs du type: « tu n’y arriveras jamais »! (Sylvie Battle)

A Noël, mangez du chocolat, ne jetez pas les papiers, et écrivez des cartes! Tous mes voeux aux gentilles abeilles affairées!

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Chaque article de ce mois de décembre  se terminera par « Joyeux Noël, bonne année » dans différentes langues ou dialectes; aujourd’hui, en anglais et en allemand: Merry Christmas /Froehliche Weihnachten!

Avec Frida Kahlo, une autre icône

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Aux USA,  au Mexique, il y a une icône plus célèbre encore que Frida Kahlo: Notre- Dame de Guadalupe (Our Lady of Guadalupe, Virgen de Guadalupe) La vierge est apparue à un indien du Mexique en 1531. Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico, patronne du Mexique, patronne de l’amérique latine. Elle est vénérée dans de nombreux foyers ( ce sera le  12 décembre prochain!) et quelque quatorze millions de pèlerins se rendent tous les ans à la basilique ND de guadalupe. Même aux USA (Nouveau -Mexique, on la voit partout, sur les murs des maisons, peinte, en mosaïque :

Lisez à ce sujet (superbement illustré) Guadalupe, body and soul de Marie-Pierre Colle( couverture en fin d’article); la Virgen est tatouée sur les peaux, peinte sur les T-shirt, en boucle de ceinture, toujours colorée,naïve, simple et joyeuse:

On la trouve peinte sur un trottoir de Toronto:

Pour ma part, souvent, je l’ai brodée, perlée,  enrubannée, couverte de sequins, de médailles, transformée en retable pour roulottes de gitanes, offerte; entre autres, à l’amie France:

Sur la photo au-dessus, tout en bas du quilt: du tube (d’aquarium!) contient des perles-lettres, façon reliquaire, sur la photo du quilt dessous, elle est ornée de « charms », de pompons, d’un gros pompon de tissu:L’évocation à la Vierge de Péguy:

« Être hardi. Une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.
Parce qu’aussi elle est infiniment bonne.
À celle qui intercède.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.
Parce qu’aussi elle est infiniment douce.
À celle qui est infiniment riche.
Parce qu’aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est infiniment haute.
Parce qu’aussi elle est infiniment descendante.
À celle qui est infiniment grande.
Parce qu’aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
À celle qui est infiniment jeune.
Parce qu’aussi elle est infiniment mère.
À celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse. »

Ma dernière représentation de cette vierge pour Marie -Lee(http://cheznousensommes.canalblog.com/):
Et puisqu’il n’est pas d’artis-Anne sans poésie , ces vers de Félix Anizan: »Quand tout s’endort au loin dans la morne nature,
Quand partout le silence avec l’ombre descend,
Mon âme alors vers toi monte, paisible, pure,
Et je sens le bonheur m’inonder doucement.

Mère, à mon dernier soir, semblable à la corolle
Qui s’incline vers toi, ce soir, sur ton autel,
Oh ! tourner mon regard vers ta douce auréole,
Et m’endormir… dormir… sur ton sein maternel. »

Je L’aime, car j’aime sa fraîcheur, ses couleurs, son apparition à un indien, loin, dans la Montagne, j’aime cette iconographie fervente et naïve; On peut la peindre, la tatouer, la broder:  je n’en ai pas fini avec Elle…….

Icônes

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L’or des icônes, leurs cadres usés, touchés, embrassés, leurs scènes pieuses et touchantes ne peuvent nous laisser indifférents, puisque à tout prendre, ce sont surtout des scènes familiales, des MERES surtout dont les regards chavirés de douleur anticpent la suite de ce qui est à venir; elles nous contemplent, nous interrogent et, nous les regardons, jeux de miroirs, échanges oculaires qui en disent long.

Ma Vierge  a quelques années, elle est dans mon salon, bohème infiniment. Etendard de roulote gitane.

Dans le détail: liberty, patchwork aléatoire, pompons, motifs de cachemire brodés, miroirs shishas , cordelette textile, pompons de tissu et médailles pieuses,  impression sur tissu vieillie, brodée, dorée; impression de bijou:  

Et les vers de Claudel:

« Je n’ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

 

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là.

 

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête

Midi !

Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

 

Ne rien dire, regarder votre visage,

Laisser le coeur chanter dans son propre langage,

 

Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le

   coeur trop plein,

 

Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de

   couplets soudains. »

Parce que ce poète avait trouvé la foi, on l’a relégué au rang de poète chrétiens;  pour moi, c’est le successeur de Rimbaud.  Quant à moi, bien avant, la mode des roulottes, des gypsies, je l’étais un peu-beaucoup. Qu’on en juge avec ce qui suit ici et qui précède ce qui va venir bien plus récent:

A bientôt, mes amies abeilles venues visiter la ruche!