Juste bicolore!

Invitée chez elle, je lui avais apporté une petite corbeille (elle a paru sur le blog!) et fièrement, elle m’avait dit que quand sa salle de bain serait finie, elle l’y mettrait! La salle de bain était en cours, toute blanche et rouge. Mes pagnes n’y alllaient pas! Je décidai que je trouverai le temps de lui en refaire une blanche et rouge, grande, comme elle souhaitait……

En la finissant me venait un poème de Leconte de Lisle: la fille aux cheveux de lin:

« Sur la luzerne en fleur assise,

qui chante dès le frais matin?
C’est la fille aux cheveux de lin,

La belle aux lèvres de cerise.
L’amour au clair soleil d’été

Avec l’alouette a chanté.

Ta bouche a des couleurs divines……….. »
Et voilà une très grande corbeille aux formes rebondies, à la volute compliquée, et aux couleurs très sud-américaines. Pour les 60 ans d’une amie adorable, généreuse, simple, accueillante ô combien!
J’aimerais contenter tout le monde, et pourtant je n’y arrive pas; mes nombreuses absences me compliquent la vie. Mais j’ai monté et cousu plus de 70 corbeilles………… A ce rythme, bien sûr, j’ai progressé! Et j’aime toujours autant les faire! Pour celles qui me demandent où j’en suis de la leur , ne vous inquiétez pas, je rattrape mon retard…Reste que je dois aussi préparer 2 expos de corbeilles,  j’en ai 25 à faire …………..Vous allez donc mes amies ailées,  en voir de toutes les couleurs! En attendant, je vous adresse mes amitiés: vous êtes CHOUX, je vous aime! A vendredi pour une escale en Inde!!

 

POP-UP

D’abord, citer Bobin, l’aimé, dont j’ai lu toute la prose poétique  et ce, pour ne pas l’oublier: « Ecrire des lettres d’amour est, certes, un travail peu sérieux et sans grande importance économique. Mais si plus personne ne l’exerçait, si personne ne rappelait à cette vie combien elle est pure, elle finirait par se laisser mourir. »  Malgré le téléphone, malgré les courriels, la tradition des voeux, des cartes, perdure -et c’est tant mieux, on peut les relire, les garder…..Les cartes virtuelles, ce n’est pas trop mon truc…………. Aujourd’hui donc, voici des « pop-up »: La 1°, pour Noëlle (http://ateliersdeno.blogspot.com/)

Collage d’une fée imprimée de M.C.Baker et tressage de ruban rose. A l’intérieur, une plume, une breloque de rose dans la main de la fée, une fleur. c’est un plasir de la faire, de l’imaginer, de chercher ce qu’on doit ajouter. Et puis, ensuite, l’écrire…

Si vous voulez à votre tour , couper, imaginer, créer, voici des liens où vous trouverez votre bonheur; dans le 3° (en français), vous trouverez une carte imaginée dans le 1° lien;

http://www.wikihow.com/Make-a-Christmas-Tree-Pop-up-Card-(Robert-Sabuda-Method)

http://www.enchantedlearning.com/crafts/cards/flowerpopup/(vous verrez ici bientôt un 2° article utilisant ce « patron » un peu sophistiqué)

http://elfes-et-compagnie.over-blog.com/article-24403930.html

La 2° carte était pour une autre amie qui curieusement, travaillait aussi en même temps, sur le pommier (« Il n’y a pas de shasard, il y a des rendez-vous »). Sur la couverture, la photo d’une de mes  pommes brodées, et, à l’intérieur, une corbeille de fruits brodés à la machine sur un plastique solvable:

 

 

 

Si  Je vous donne les liens des personnes à qui j’ai adressé mes cartes, c’est afin que vous les visitiez comme elles le méritent; la dernière, c’est Nathalie qui elle, réalisait un livre textile sur les roses que je vous invite à voir chez elle (http://atelierbynath.blogspot.com/):

Pour la couverture , j’ai utilisé une carte d’une association, j’ai collé des pétales de roses en papier dessus et j’ai noué un ruban; en la décorant, je lui ai donné un relief étonnant. A l’intérieur:

La citation (magnifique) sur papier vieilli au thé est aussi de Bobin!

A ce sujet également, regardez  le beau site de la fée d’ombre:http://lafeedombre.over-blog.com/.

 Voilà mes amies, le temps  a filé, je rattrape vaille que vaille un retard  qui s’allonge encore du fait de mes absences (comme ce week-end) ;vous êtes si gentilles, si indulgentes que je suis confuse; ma seule façon de vous remercier est de vous embrasser toutes et promettre de faire vite un tour sur vos blogs. A mercredi soir,  mes amies abeilles!!

Namasté!

journal textile: voyages en Inde 1

Mes amies, je vous emmène en Inde tous les vendredis sur ce blog, c’est à dire 1 article sur 3 par semaine , jusqu’à épuisement des pages qui ne sont pas encore montées  en cahier.

Il est normal que je commence cette série par le salut  indien: namasté, un geste d’une infinie grâce.L’expression Namasté est souvent traduite par « je salue le divin qui est en vous » . Mais le mot est communément employé pour dire  bonjour et au revoir.

Selon la tradition, les mains jointes à plat au-dessus de la tête, on salue Dieu ; devant le visage, on salue le guide spirituel,  les mains devant la poitrine, on salue nos semblables.

La photo ci-dessus est  empruntée au site dreamstime.com et les paroles suivantes  au grand poète indien: Rabrindanah Tagore! Ne sautez pas ces lignes, elles sont si belles: »Tes yeux m’interrogent, tristes, cherchant à pénétrer ma pensée; de même la lune voudrait
connaître l’intérieur de l’océan.
J’ai mis à nu devant toi ma vie tout entière, sans en rien omettre ou dissimuler.
C’est pourquoi tu ne me connais pas.
Si ma vie était une simple pierre colorée, je pourrais la briser en cent morceaux et t’en faire
un collier que tu porterais autour du cou.
Si elle était simple fleur, ronde, et petite, et parfumée, je pourrais l’arracher de sa tige et la
mettre sur tes cheveux.
Mais ce n’est qu’un coeur, bien-aimée. Où sont ses rives, où sont ses racines?
Tu ignores les limites de ce royaume sur lequel tu règnes.
Si ma vie n’était qu’un instant de plaisir, elle fleurirait en un tranquille sourire que tu pourrais
déchiffrer en un moment(…)

Points  de broderie: principalement du point de tige, et  point de chemanthy poour les boucles d’oreille; les  bangles (les fameux bracelets indiens) sont en  fils métallisés.Le dessin emprunté au site opensky.canalblog.com.

« Si elle n’était que douleur, elle fondrait en larmes limpides, révélant silencieusement la
profondeur de son secret.
Ma vie n’est qu’amour, bien-aimée.
Mon plaisir et ma peine sont sans fin, ma pauvreté et ma richesse éternelles.
Mon coeur est près de toi comme ta vie même, mais jamais tu ne pourras le connaître tout entier.

A dimanche soir (qui ne sera pas indien!)  Mais oui, je répète: c’est seulement le vendredi qui est indien!! Merci, amies ailées!

Avec un peu d’imagination

« …Pour ceux qui veulent savoir où le jardin se trouve,
Il est, vous le voyez, au coeur de ma chanson
J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination ! »Dans un rien, j’imagine un jardin…….Sur une manchette  par exemple; chaude au poignet, celle que je vous montre ci -dessous a vu défiler 3 hivers; il n’y paraît pas………… Un petit grelot indien,  et une breloque piment rapportée de Santa -Fé pour la déco. Pour le fond, un tissu que j’ai créé. (Je tends dans les 2 sens -horizontal et vertical- des fils multicolores sur un cadre,  je pique et je repique, je pose sur un feutre, je décore) Le bouton ancien vient d’une brocante. Seulement, je connnais une jeune femme qui s’en est entichée et j’ai tenté d’en refaire un autre, du même style, mais différent. Zou, sur le métier, j’ai remis mes fils. Voilà l’ouvrage:

« En croyant à des fleurs, souvent on les fait naître.  » écrivait Edmond Rostand;  j’ai  créé un petit espace imaginaire qui ressemble à l’été mais qui est bien chaud au coeur de l’hiver.

Ce que j’aime, c’est remplir mon cadre, croiser mes fils, les tenir par une piqure, décorer le tout; en un mot,  c’est choisir mes couleurs comme le fait le peintre; nous sommes des artistes du fil, notre palette est une toile sur laquelle on fait du funambulisme. On ne risque pas grand chose. Autant esayer. Par amour du jeu! Et pour faire plaisir en offrant un cadeau- maison!                                                                                                                          

  A vendredi ; je vous montrerai la 1° page de mon journal textile sur l’Inde. Vous avez votre ticket d’embarquement? Namasté!

La clef des champs

« Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef« .

Cette phrase de Mallarmé est juste en ce qui le concerne, mais le poème ( de J. Carpentreau) qui présente ma carte brodée est simple et joyeux; il n’aurait nul besoin de clef. Delphine ( visitez son joli blog, ses collages http://l-heure-boheme.over-blog.fr/) avait  semblé un jour aimer  ma clef  ornée d’un pétale de coquelicot au crochet,  je lui ai brodé une carte et crocheté une autre clef.

« On a perdu la clé des champs !
Les arbres, libres, se promènent,
Le chêne marche en trébuchant,
Le sapin boit à la fontaine.

Les buissons jouent à chat perché,
Les vaches dans les airs s’envolent,
La rivière monte au clocher
Et les collines cabriolent.

J’ai retrouvé la clé des champs
Volée par la pie qui jacasse.
Et ce soir au soleil couchant
J’aurai tout remis à sa place »

Techniques: tissu peint -maison par monotype, claustra en piqure-machine, gaze peinte, fond entièrement rebrodé à la main, papier teint au thé, tour à « l’embellisher » et chutes de fils à broder, la clef a une « houpette » réalisée  au crochet. point de bouclette, point d’épine, points de feston, points de corolle, points de noeuds.

Delphine m’envoie juste une photo de la carte encadrée, comme si c’était un petit objet impérissable qui méritait un écrin:ô merci!!!

Il ne reste qu’à s’en saisir pour s’évader à l’heure bohème….Mes amies-abeilles ont-elle vraiment (elles, qui ont des ailes), besoin de clef?……

A mercredi!