Alerte rouge …et tirs à blanc!

Je ne sais pas du tout si -bien que ma chambre soit blanche relevée de rouge- si celui-ci est ma couleur préférée; je ne crois pas; mais c’est la couleur qu’on me demande le plus de travailler! Alors, j’en bois , des coups de rouge, et du rouge qui tâche!!!   

Zola a eu beau dire « « le rouge me monterait au front d’être salué en public par une de ces filles »; je n’en crois pas un mot et je vous recommande même  leurs blogs-amis, commandes  de corbeilles ou pas  : celui de Marili, vieille amie, http://cheznousensommes.canalblog.com/, celui de Domie qui vit à l’heure de la montagne et comme si elle était Heidi: www.lesateliersdedomie.com ; enfin, celui d’une autre Anne,  Anne Hecdoth qui manie le paradoxe et joue avec les mots ; en effet, le titre et l’article sont émaillés d’expressions bien de chez nous avec lesquelles j’ai joué à mon tour, bien moins bien qu’elle, mais j’ai tenté  ma soeur Anne, j’ai tenté……..www.anne-hecdoth.com/

 

Je sais, je suis dans le rouge jusqu’au cou, nul besoin de tirer sur moi à boulets rouges, la faute à Domie d’abord qui vit dans un chalet, là-haut sur la montagne, se prend pour Heidi  …La corbeille finie, j’ai songé à m’en faire un chapeau, la coupe est pleine, je la vide et la retourne: Pas de fleurs, mais deux anses et un  grelot pour évoquer les cloches des laitières de  nos montagnes. n voilà une bonne rasade de gros rouge !

    

 

 
 
 

Il faut croire que ce n’était pas assez, aussi sec, je vidai mon verre de rouge et réitérai.

Alors, là, le piège se referme sur l’observateur peu attentif qui s’exclame: »Ciel, mais c’est la même ». Que nenni!! C’est le fond qui compte le plus, comparez et voyez: Les fonds sont certes proches, mais juste jumeaux. Et puis s’il y a encore deux anses, il y a aussi deux fleurs, dont une en pliage façon Kazushi au centre orné d’un bouton…………Deux soeurs, la même mère mais pour vivre dans deux maisons différentes!

Je voyais rouge, j’étais exsangue, saignée à blanc; Marili vint me tirer de ce mauvais pas. « J’aimerais du blanc tout blanc« !!Je songeais aux mots du bon vieux Saint- Simon: » « le duc de Chevreuse rougit jusqu’au blanc des yeux »;  j’étais effrayée,mais cela sera bien vilain. Une nuit blanche après,  sous mes doigts effarés, comme peuvent l’être des doigts à la sortie d’une nuit difficile, naissait ce joli petit miracle  neigeuxEt là, (one more time!) le piège: « mais c’est encore la même « s’exclame l’observateur peu observateur. Que nenni, réponds-je offensée: elle n’a pas d’anse, l’oiseau de procelaine est juste venu faire le malin pour la photo,  elle est bordée de vieux drap effiloché et de deux roses drapées de virginité comme seule peut l’être Marie; Surtout, regardez bien: elle n’est pas rouge, mais translucide, claire, pure; c’est un jour à marquer d’une pierre blanche!Amies butineuses, merci de vos sourires lorsque vous me lisez; je le devine, car si vous étiez agacées, vous ne seriez pas allées jusqu’en bas de cette page!!Cela vaut bien que je vous tresse une couronne de bisous dont s’envolent les pétales de roses…blanches  et rouges!

2 fois 2 font quatre

2 fois 2 =4, c’est une évidence; et bien aujourd’hui, je mets en lumière cette évidence: Deux demandes de 2 corbeilles, et on en a 4 très différentes! A vous de juger! Mais-je vous préviens, vous allez en avoir plein les mirettes! Ou alors, je rends mon tablier! La page est longue pour rattraper l’absence de corbeilles depuis quelque temps………….Vous avez du temps?

Je ne peux m’empêcher de citer les pages d’écriture de Prévert: juste pour le plaisir, le mien et le vôtre j’espère!

Deux et deux quatre
quatre et quarte huit
huit et huit font seize…
Répétez ! dit le maître
Deux et deux quatre
quatre et quatre huit
huit et huit font seize.
Mais voilà l’oiseau lyre
qui passe dans le ciel
l’enfant le voit
l’enfant l’entend
l’enfant l’appelle
Sauve-moi
joue avec moi
oiseau !
Une miss Touchatou (http://lamisstouchatou.canalblog.com/) vuet du bleu, du rouge, une pointe de jaune. Et zou, je tourne et je tourne (je deviens chèvre autour de mon piquet!); la Miss a beaucoup de choses à mettre dedans, il faut que la corbeille soit GRANDE!(mais ma photo est petite!!!) Elle doit être d’un « bleu piscine », alors on la prend comme une star au bord de la mienne…où, avec tout ça, j’ai pas le temps de me baigner! D’accord, dit la miss, mais c’est pas assez grand, faut que tu en fasse une 2°, et, ce coup-ci avec couvercle! ET moi, qui n’étais jamais arrivée à faire  un noeud chinois, voilà que j’en fais un beau tout rond, il n’y a pas de la chance que pour les cocues (là, je m’avance sans doute un peu!)Et je te mouline le tissu tellement qu’un jour je ne pourrai plus le supporter…et j’irai toute nue!

Jean-Paul Sartre qui est né dans la petite ville où j’habite (et dont il ne disait pas de bien, cf: les mots) a écrit que « l’univers tourne autour d’une paire de fesses et c’est tout!!! » Pour moi, il tourne autour d’une paire de corbeilles voili-voilou et c’est tout!!!Comment ça , c’est tout? tu vas te remettre au boulot, non mais!!!!D’accord mais pas avant de vous avoir parlé de mathématiques!! Je vous en prie, ne zappez pas, lisez ces vers de Boileau, ne serait-ce que pour la chute.Et vous m’en direz des nouvelles!

La paire

 

L‘homme, dont la vie entière
Est de quatre-vingt-seize ans,
Dort le tiers de sa carrière,
C‘est juste trente-deux ans.
Ajoutons pour maladies,
Procès, voyages, accidents
Au moins un quart de la vie,
C’est encore deux fois douze ans.
Par jour deux heures d’études
Ou de travaux — font huit ans,
Noirs chagrins, inquiétudes —
Pour le double font seize ans.
Pour affaires qu’on projette
Demi-heure, — encore deux ans.
Cinq quarts d’heures de toilette :
Barbe et caetera — cinq ans.
Par jour pour manger et boire
Deux heures font bien huit ans.
Cela porte le mémoire
Jusqu’à quatre-vingt-quinze ans.
Reste encore un an pour faire
Ce qu’oiseaux font au printemps.
Par jour l’homme a donc sur terre
Un quart d’heure de bon temps.

Je n’ai pas eu le temps de rechercher qui a dit que « le couple est une réunion de deux personnes qui font rarement la paire »; je confirme!!!Me voilà avec une autre demande de deux corbeilles, et celles-ci doivent comporter de la toile de Jouy, l’une avec du bleu et du blanc, et deux anses. et voilà le travail!  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

 

 

ET la 2° avec du vert, du mauve que j’ai pimenté d’un bouton vert de gris, je la trouve chou comme tout, et ce n’est pas que pour la rime!

 

 

 

 

 

 

 Et voilà mes 2 paires de corbeilles, et moi j’ai pas les 2 pieds dans le même sabot! Vous ne pourrez pas dire  que pour vous satisfaire,  je ne me coupe pas en 4!!!

Gros plan sur la fleur, le bouton, la toile d eJouy!

 

 

Des cartables pleins de lettres d’amour!

Elle a 2 ans 1/2,mais elle rentre à mi-temps à l’école; elle en rêve: faire comme le fils de la nounou ;elle me demande de lui faire son premier cartable « mais qui se porte sur le dos comme Romain!! Va, pour un cartable où mettre le goûter, un petit tricot, les chaussons. Une nouvelle étape de la vie  sera franchie lorsqu’elle franchira la porte de l’école ; et je sais bien qui a le plus la gorge nouée!

Grosso modo, je me suis surtout inspirée du blog de Lila Fanfreluche (qui est fermé  ), mais je l’ai mis à ma sauce; il est en lin doublé de tissu à pois

et à fond blanc, avec bretelles et poche intérieure. Evidemment avec une vraie fermeture  de cartable!!

 

 

 

 

 

 

La broderie vient d’un livre de Sylvie Blondeau, je l’ai entourée d’un feston crocheté. Et en le finissant, je me souvenais d’une très jolie parole de Max Jacob » j’ouvrirai une école de vie intérieure et j’écrirai sur la porte: école d’art« . Je dédie ces mots  à la petite Raphaëlle qui a deux L comme un ange. Bonne rentrée à toi, ma grande haute comme 3 pommes!

Et puis si les enfants rentrent, les profs aussi, qui aiment les mots, les livres, les lettres:

 

 

 

 

 

 

 

Ce cartable-là est sans bretelles, mais avec poche intérieure, poignée évidemment, et bien sûr fermeture de cartable traditionnelle!!

 

Et puis, il y a celles qui veulent un cartable, mais pour s’en servir comme  sac à main, avec un rabat, et toujours l’amour des mots et des lettres.

 

Le cartable  est devenu besace, il est accroché au portillon qui sépare un jardin d’un chemim, il ouvre sur la liberté, la promenade et évoque cet extrait d’Anatole France: » de toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnnière qui m’a paru la meilleure » (Le petit Pierre)C’est pour cette raison qu’une autre grande fille  l’emmènera à la maternelle puis s’en ira cueillir un bouquet de fleur des champs, gentils coquelicots mesdames!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fermeture magnétique est dissimulée par un coquelicot de velours, mais notez-bien que le sac,  est imprimé de mots, ceux sans lesquels je n’aurais pu vous raconter cette saga des sacs, cartables et autres besaces de rentrée! Ces cartables sont pleins de mots d’amour, celui-là même qui nous donne des ailes!

Envoie-nous du bonheur pour notre vie.

 
 

 

Je n’aime pas envoyer des timbres Marianne sur les enveloppes, je n’aime pas acheter une carte toute faite,  je n’aime pas les mots banals; c’est la litanie du schtroumpf grognon! J’aime écrire, j’aime créer, j’aime les mots, j’aime le textile, j’aime le tissu (un rappel: textes et textiles ont la même étymologie!), c’est la chanson de l’artis-Anne. Et celle d’Alain Souchon:  courrier live  .

« Envoie-nous des mandats, des colis.
Envoie-nous du bonheur pour notre vie.
Tu sais, on dirait que le monde,
Il est pas fait pour tout le monde. »

Fleurs de soleil:J’aime le soleil, j’aime l’été, j’aime écrire, j’aime donner un peu de moi, et un peu de bonheur:

fleurs de soleil 2

 

Techniques:

 

tressage,  feutrage, citations imprimées sur du papier teint au thé, paillettes.

Les fées

Collages de tissu ou de papier imprimés, paillettes, aquarelles, dentelle, tressages de papier.

ROUGES:

 

Les 2 cartes rouges ci -dessus sont réalisées avec un embelliseur (mot francisé d’une machine au nom moche comme un visage mal réveillé)

Faire durer l’été

Enfin pour  Régine et son Carré bleu  (http://gigi62.free.fr) j’ai tenté de faire durer l’été;  je me suis inspirée d’un motif de Kazue Sakuraï (Les fleurs de mon jardin) que, selon mon habitude, j’ai revisité: broderies, organza………………..En la composant, en moi,  je continuais à chantonner:

 

« Envoie-nous des mandats, des colis.
Envoie-nous du bonheur pour notre vie.
Tu sais, on dirait que le monde,
Il est pas fait pour tout le monde. »(…)

« Y’en a, des sacs postaux d’écriture
Qui demandent au chanteur une vie moins dure,
Mais j’sais pas quoi raconter
Et je réponds tout à côté d’ce courrier… »…

Seulement, voilà, (merci encore la poste!), cette carte n’est jamais arrivée…………Sans commentaire………..

Fées- main

« Jadis, avec Pierre et Gladys
On les voyait passer en robe blanche
Au ruisseau qui traînait nos rêves
Vers un écrin de joie
Nous suivions la trace des fées
C’était au mois de mai »

Nous revoilà avec des fées, et surtout avec humilité; ces 3 petits ouvrages
de rien du tout ne méritent guère qu’on s’apesantisse! Vous le savez, chères amies butineuses, j’aime les fées et donc celles de Mary Cicely Baker si souvent à l’honneur sur les tissus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà ceux utilisés pour deux pochons offerts récemment à une maman de jumeaux: Déa et Maxence nouvellement nés. Maxence a reçu le pochon bleu brodé à son nom:

La maman de Déa pourra aussi glisser le linge dans un sac au prénom de la petite soeur:

« Vole, blonde tête folle,
On les voyait quitter leur robe blanche
Un torrent de cheveux dorés
Léchait nos yeux de soie
Nous étions sur la trace des fées
C’était au mois de mai »

 Et se poursuit la chanson  de Jean-Michel Brézovar; j’avais une petite pochette (à barrettes, chouchoux et élastiques) à fabriquer et offrir à une fée généreuse; du coup, j’ai puisé dans un 3° tissu inspiré par les dessins de M.C.Baker; Je l’ai brodée avant de la doubler (elle est réversible -comme les pochons le sont) Elle est destinée à Ombelline aux beaux cheveux (http://milleetunecoiffure.blogspot.com/) Vous remarquerez que la fée du dessus (le rabat) a ses souliers brodés……..sur la fée du dessous; c’est presque raccord!

Ombelline imaginant mille idées de coiffures et les partageant avec gentillesse et humour (ainsi que ses 2 amies  et comparses Tiquette et Coqilico) j’ai vraiment brodé et rebrodé, insisté, mis en valeur, la chevelure de la fée imprimée; le bord du vêtement (jupon blanc, manches et encolure) est brodé en relief au point de feston. Enfin, quelques strass ponctuent le tout et produisent un effet argenté qui répond en écho aux paillettes du tissu.

Amies, fées aussi, entendez-vous la chanson des mutines et lutines ailées? Leurs rires en grelot s’espacent; déjà, discrètes, elles s’effacent….sur la pointe des pieds, discrète, je les suis…………..A bientôt!

« Jadis, cachées sous les fleurs de lys
On les voyait flâner en robe blanche
Au pays où la bise enlace les gens aux mille pleurs
Nous suivions la trace des fées
C’était au mois de mai ».